Sommet sur l’Ukraine : principaux points à retenir, de la rencontre Zelensky-Poutine aux garanties de sécurité

Le sommet consacré à la situation en Ukraine a été marqué par des discussions autour d’éventuelles garanties de sécurité et la perspective d’une rencontre entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, deux enjeux majeurs pour l’avenir du conflit.

Élan diplomatique inédit à Washington

Ce lundi 18 août 2025, la Maison-Blanche s’est transformée en véritable théâtre diplomatique. Autour de Donald Trump, revenu au centre du jeu international, se sont rassemblés le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs figures européennes majeures telles que Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, ou encore la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Objectif principal : rechercher des « garanties de sécurité » pour l’Ukraine, alors que la guerre fait rage depuis plus de trois ans.

À cette occasion, les Européens ont affiché une unité rarement observée, soutenant fermement leur homologue ukrainien dans sa quête d’engagements solides face à la Russie. Le climat, bien plus apaisé qu’en février dernier lors d’un épisode humiliant pour Zelensky, a favorisé les échanges directs et sans animosité entre les parties.

Vers une possible rencontre Zelensky-Poutine ?

Mais ce sommet n’a pas accouché que de promesses de soutien. D’après le chancelier Merz, un entretien téléphonique entre Poutine et Trump aurait permis d’envisager, pour la première fois depuis longtemps, une réunion directe entre les chefs d’État russe et ukrainien – un événement que le Kremlin avait jusqu’ici refusé. Selon les déclarations recueillies, ces discussions pourraient se tenir d’ici deux semaines dans un lieu restant à déterminer.

De son côté, Zelensky a confirmé devant la presse sa disposition à dialoguer avec son adversaire russe : « Nous sommes prêts à une rencontre bilatérale avec Poutine et après cela nous nous attendons à une rencontre trilatérale avec Trump. » Le chef d’État a toutefois préféré garder confidentielles les éventuelles concessions territoriales exigées par Moscou.

Soutiens européens et défis persistants

Avant même cette perspective inédite, l’essentiel des débats portait sur les mécanismes concrets permettant d’assurer la sécurité de l’Ukraine. Comme l’a précisé Donald Trump, il s’agit désormais de mobiliser plusieurs pays européens afin d’apporter leur garantie en coordination avec les États-Unis. Toutefois, Moscou s’oppose fermement à toute implication formelle de l’Otan, notamment via son article 5.

Pour illustrer cet engagement transatlantique, voici quelques points saillants évoqués lors des discussions :

• Aide militaire accrue : Kiev propose l’achat d’armes américaines pour 90 milliards de dollars.
• Soutien budgétaire européen : Jusqu’à 100 milliards évoqués par certains responsables.

Négociations sous tension et perspectives européennes

Si le ton a été poli et constructif tout au long des rencontres – certains ont même noté l’attention portée par Zelensky à sa tenue vestimentaire –, l’incertitude persiste. Sur ce point, le président français Emmanuel Macron, lucide sur la fragilité du processus engagé, a rappelé qu’en cas d’échec des futures négociations avec Moscou, il faudrait selon lui « augmenter les sanctions contre la Russie. »

Un avertissement salué par ses partenaires mais révélateur du chemin sinueux qui reste à parcourir avant tout accord.