Sommet historique en Alaska : la rencontre Trump-Poutine suscite l’inquiétude de l’Ukraine

Image d'illustration. Vue panoramique d anchorage au coucher du soleilADN
Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontrent en Alaska à l’occasion d’un sommet inédit, suscitant des interrogations et des craintes du côté ukrainien quant aux enjeux et aux conséquences de ce rapprochement entre les États-Unis et la Russie.
Tl;dr
- Trump et Poutine se rencontrent en Alaska sur l’Ukraine.
- Pas d’accord de paix, mais ouverture à la négociation.
- Inquiétude européenne sur une possible redéfinition des influences.
Un sommet inédit à Anchorage : entre attentes et incertitudes
Alors que la guerre en Ukraine s’enlise, une scène inhabituelle se prépare à 7 500 kilomètres de Kiev. Vendredi 15 août 2025, Donald Trump, président américain âgé de 79 ans, et son homologue russe Vladimir Poutine vont se retrouver à Anchorage, en Alaska.
La symbolique du lieu n’aura échappé à personne : cet État racheté à la Russie au XIXe siècle sert aujourd’hui de décor à une rencontre décisive.
L’absence remarquée de Zelensky et les craintes européennes
Si cette réunion attire l’attention, c’est aussi parce qu’elle se déroule sans la participation de Volodymyr Zelensky. Pour le président ukrainien comme pour les Européens, le danger est réel : voir l’histoire se répéter, façon Yalta, où grandes puissances redessinaient cartes et zones d’influence en l’absence des principaux concernés. Les diplomates européens restent donc particulièrement vigilants.
Comme le confie Liana Fix du Council on Foreign Relations, « celui qui parle en dernier à Donald Trump fait la plus forte impression », ce qui alimente les inquiétudes face au style imprévisible du locataire de la Maison-Blanche.
Derrière les gestes, un jeu d’équilibriste pour Trump
Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a multiplié les échanges téléphoniques avec Poutine. Mais il temporise désormais : il s’agit ici surtout de « tâter le terrain et écouter », selon sa porte-parole Karoline Leavitt. Washington insiste d’ailleurs sur ce caractère exploratoire, rappelant que Moscou est à l’origine de la demande de cette rencontre.
Pour autant, le chef d’État américain n’a jamais clairement attribué la responsabilité du conflit à Moscou ; il exprime même sa contrariété devant le refus de Kiev d’envisager un « échange » territorial alors que près de 20% du pays reste occupé.
Négociations possibles mais compromis difficiles
À quoi faut-il alors s’attendre ? Certains analystes tablent sur la définition d’un simple cadre pour d’éventuelles discussions futures – George Beebe (Quincy Institute) estime par exemple qu’un compromis pourrait autoriser l’adhésion ukrainienne à l’UE si Kiev renonce à l’Otan. Mais rien ne laisse présager un accord concret : Moscou exige toujours le contrôle total sur Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson ainsi que la Crimée annexée. Pour Poutine, venir en territoire américain constitue déjà un geste fort, même si – selon Konstantin Kalachev – « il n’a rien offert de significatif » pour décrocher cette entrevue.
Au terme de cette entrevue inédite, plusieurs scénarios sont sur la table :
- Annonces spectaculaires mais vagues pour s’afficher en « faiseur de paix ».
- Tentation inverse : éviter toute accusation d’être le « caniche » du Kremlin.
- Nouvelles discussions avec les Européens et Zelensky promises par Trump.
Mais si espoir il y a chez certains observateurs américains quant à une relance diplomatique, beaucoup demeurent prudents : aucune paix ne semble encore visible à l’horizon.
- Donald Trump suggère un lien entre paracétamol et autisme chez les bébés, suscitant l’inquiétude médicale
- Un dîner d’exception à Windsor : cognac de 1912 et poulet fermier pour honorer Trump
- La publication d’une lettre sulfureuse attribué à Donald Trump à l’attention de Jeffrey Epstein dévoile un « secret merveilleux »