Shein sanctionné en Italie pour avoir trompé sur l’authenticité de ses engagements écologiques

Image d'illustration. Vêtements, armoire, dressingADN
Le géant chinois du prêt-à-porter Shein a été sanctionné par les autorités pour avoir communiqué de manière trompeuse sur ses actions en faveur de l’environnement, pointant du doigt des pratiques jugées incompatibles avec ses engagements affichés.
Tl;dr
- Shein sanctionné pour « greenwashing » en Italie.
- Amende d’un million d’euros pour informations trompeuses.
- L’industrie de la fast-fashion reste très polluante.
Sanctions croissantes contre la fast-fashion
Déjà ciblé par une lourde amende en France, le géant chinois de la mode éphémère Shein se voit désormais condamné en Italie.
Lundi, l’AGCM, autorité italienne de la concurrence, a frappé du poing sur la table en infligeant une sanction d’un million d’euros à la société gérant les sites européens de Shein. Le motif ? La diffusion, selon l’institution, d’informations trompeuses sur l’engagement environnemental affiché par l’entreprise.
Des allégations environnementales pointées du doigt
Dans sa décision, l’AGCM ne mâche pas ses mots et reproche à Shein une « stratégie de communication trompeuse concernant les caractéristiques et l’impact environnemental de ses produits vestimentaires ». Les messages vantant des pratiques respectueuses de l’environnement auraient souvent été jugés « vagues, génériques et/ou excessivement emphatiques », parfois même mensongers ou omettant des informations essentielles. D’après le régulateur, les promesses relatives à la recyclabilité des articles se révèlent inexactes, voire délibérément ambiguës.
Concrètement, il était facile pour le consommateur moyen d’imaginer que les vêtements proposés étaient intégralement conçus à partir de matériaux durables et recyclables. Or, la réalité des fibres utilisées et des capacités actuelles de recyclage contredit formellement cette image. En quelques mots, le gendarme italien estime que « cela ne reflète pas la réalité ».
L’industrie sous le feu des critiques écologistes
Il est vrai que le secteur de la fast-fashion, dont Shein est devenu l’emblème mondial, fait depuis longtemps figure de cible privilégiée pour les ONG environnementales. Leur constat est sans appel : cette industrie multiplie les impacts négatifs—consommation massive d’eau, utilisation intensive de produits chimiques toxiques, montagnes de déchets textiles expédiés vers les pays du Sud… À cela s’ajoute un bilan carbone alourdi par chaque étape du cycle de vie des vêtements jetables.
Pour mieux saisir l’étendue du problème, voici ce que dénoncent régulièrement les défenseurs de l’environnement :
- Dilapidation des ressources naturelles, notamment l’eau et les matières premières.
- Saturation des décharges, surtout dans les régions pauvres.
- Émissions élevées de gaz à effet de serre.
Réponse officielle et adaptation stratégique
En réaction à cette nouvelle sanction européenne, Shein a réagi publiquement en affirmant avoir « pleinement coopéré » avec l’AGCM. L’entreprise assure avoir pris « des mesures immédiates » afin que toutes ses communications environnementales soient désormais « claires, spécifiques et conformes à la réglementation ».
Reste à savoir si ces engagements suffiront à restaurer une confiance mise à mal face aux pratiques controversées du secteur.
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