Service national universel : finalement pas d’obligation… pour le moment
Alors que le service national universel était attendu pour devenir obligatoire à la rentrée prochaine, le gouvernement a décidé de mettre la question en suspens.
On pouvait encore y croire en début de mois, où il était effectivement question d’instaurer un service national universel (SNU) obligatoire à la rentrée prochaine. Six départements allaient être concernés, avant que l’expérimentation ne s’étende à l’ensemble du territoire hexagonal. Et voilà que l’on a appris mercredi, via l’Opinion, que le gouvernement avait finalement décidé de ne pas appliquer cette obligation dans la fenêtre indiquée.
Pas de SNU obligatoire pour le moment : “le président n’a pas encore pris sa décision”
Pourquoi a-t-il été choisi, en haut lieu, de ne pas imposer le SNU de manière généralisée ? Parce que cette mesure rencontre tout d’abord une opposition, à la fois d’organisations de jeunesse et des armées. Ensuite, dans une période de contestation politique sociale, Emmanuel Macron et son entourage ne souhaitent pas rendre la flamme de cette révolte encore plus forte. L’Élysée souligne que “le président n’a pas encore pris sa décision”, ce qui ne veut donc pas dire que la mesure voulue est annulée.
Davantage une généralisation qu’une obligation
De même source, il apparaît que le président souhaiterait davantage une “généralisation” plutôt qu’une “obligation” du dispositif. Lequel, dans les modalités indiquées jusqu’à présent, se tient sur une période de deux semaines en internat obligatoire, avec un port de l’uniforme également impératif.
Si adopté, le SNU obligatoire coûterait près de deux milliards d’euros par an
Pour l’heure uniquement expérimenté sur la base du volontariat, le SNU a déjà vu passer plusieurs dizaines de milliers de jeunes. S’il était rendu obligatoire et généralisé, ce sont plus ou moins 800 000 adolescents de 16 ans qui seraient concernés chaque année, avec un cout alors estimé à près de deux milliards d’euros.