Sénégal : 2 députés condamnés à de la prison après une bagarre à l’Assemblée
Pour des violences physiques assénées lors d'une séance à l'Assemblée nationale, deux députés de l'opposition sénégalaise ont été condamnés à six mois de prison ferme.
Les faits ont un peu plus d’un mois, ayant ainsi eu lieu le jeudi 1er décembre dernier. Au Sénégal, lors d’une séance à l’Assemblée nationale, la députée Amy Ndiaye avait été prise à partie à la suite de propos qu’elle avait tenus à l’encontre de Moustapha Sy. Ce dernier, indique 20 Minutes, n’est pas député mais à la tête du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), formation membre de la principale coalition de l’opposition. Il est aussi, nous dit-on, un influent marabout du pays.
Députée sénégalaise frappée au visage et au ventre : elle est sortie de l’hôpital
Ce jour-là, et comme en attestent les images de la séance, la parlementaire avait été giflée par le député Massata Samb, et le collègue de ce dernier Mamadou Niang avait enchaîné par un coup de pied décoché dans le ventre de Mme Ndiaye. Durant le procès, l’avocat de la victime avait indiqué que sa cliente, enceinte, risquait de perdre le bébé qu’elle portait. Si elle a depuis quitté l’hôpital, elle demeure toutefois “dans une situation extrêmement pénible”.
Six mois de prison ferme
Le lundi 19 décembre, le tribunal des flagrants délits de Dakar a jugé les deux mis en cause, qui étaient écroués depuis le 15 décembre. Lundi, ils ont été condamnés à six mois de prison ferme, et ont chacun écopé d’une amende de 100 000 francs CFA (150 euros). “Solidairement”, ils devront également payer des dommages et intérêts de 5 millions de francs CFA (7 625 euros), toujours pour “coups et blessures volontaires”.
La défense avait plaidé l’immunitaire parlementaire
La défense des suspects avait plaidé l’immunité parlementaire pour éviter le procès, une requête dont le tribunal n’avait pas tenu compte. L’acte du 1er décembre est perçu comme symptomatique des tensions entre l’opposition et la majorité, sur la question des violences faites aux femmes et aussi sur la difficulté de mettre en cause des marabouts.