Seine-Saint-Denis : un marabout accusé de plusieurs viols et d’extorsion
En plus d'avoir détourné près de 120.000 euros à ses victimes, ce Malien de 31 ans aurait agressé sexuellement plusieurs femmes.
Si « seulement » 6 plaintes avaient été déposées, les victimes de ce marabout de 31 ans pourraient être bien plus nombreuses. Un homme de 31 ans d’origine malienne et habitant Montreuil est aujourd’hui sous le coup d’une mise en examen pour viols aggravés, tentatives de viols, agressions sexuelles, escroqueries et menaces. L’homme gardait une forte emprise sur ses victimes grâce notamment à l’application WhatsApp.
Insultes et exhibition
Tout commence en octobre 2020 lorsqu’une femme se rend au commissariat pour dénoncer le harcèlement dont elle est victime. Depuis plusieurs mois, cette dernière reçoit en effet continuellement des appels malveillants de la part d’un homme qui, en plus de l’insulter, exhibe son sexe devant la caméra de son smartphone.
Grâce aux différents numéros affichés sur l’application WhatsApp (l’homme en changeait souvent pour brouiller les pistes), les enquêteurs du commissariat de La Courneuve parviennent à identifier d’autres victimes. Au total, une cinquantaine de personnes, exclusivement des femmes, sont les cibles de l’agresseur. Toutes seront entendues par la police et 39 reconnaîtront être victime de celui qui se présente comme un « marabout ». 6 porteront plainte pour des agressions sexuelles et des viols.
Déjà emprisonné pour viol
Après que son visage ait été identifié formellement par plusieurs victimes, l’identité du trentenaire a pu être confirmée par les enquêteurs. Ce dernier était déjà incarcéré pour une autre affaire de viol. En plus des agressions sexuelles, l’homme aurait abusé de l’emprise psychologique exercée sur ses victimes grâce à sa fonction de « marabout » pour leur extorquer de l’argent. L’homme aurait ainsi détourné 120 000 euros pour, entre autres, éloigner les mauvais esprits.
Lors de son audition, le prévenu a nié les faits. Selon Le Parisien, il a également indiqué aux enquêteurs que les plaignants avaient en fait fomenté un complot contre lui. Il est directement retourné en prison et est aujourd’hui en attente de sa mise en examen dans cette affaire.