Seine-Saint-Denis : des fossoyeurs jugés pour avoir volé dents en or et objets précieux dans des tombes
Trois fossoyeurs sont aujourd'hui jugés à Bobigny pour avoir, entre 2009 et 2012, prélevé des dents en or et autres objets précieux sur les squelettes d'un cimetière de Pantin. La revente de ce butin aurait permis au principal suspect de toucher plus de 10.000 euros.
Trois fossoyeurs comparaissent en ce jeudi à Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour avoir prélevé, des années durant, des dents en or et autres objets précieux dans un cimetière de Pantin. C’est dans la nuit du 25 au 26 novembre 2012 que ce macabre business est mis à jour par les forces de l’ordre.
Deux hommes sont ainsi contrôlés près de ce cimetière par une patrouille de police, et celle-ci d’apparaître intriguée par l’accoutrement de ces individus. Ces derniers portaient ainsi des gants, des lampes frontales de même qu’une barre à mine. Une fouille permettra de découvrir, sur l’un de ces hommes, un petit sac contenant 11 dents en or recouvertes d’un terre encore fraîche.
Deux hommes contrôlés près du cimetière de Pantin avec des gants et des lampes frontales
La voiture de ce même homme renfermait d’autres dents en or ainsi que des bijoux et une balance électronique. LCI rapporte que c’est durant sa garde à vue que ce fossoyeur de 35 ans a avoué des arrachages de dents opérés à l’occasion d’un “creusement”. Un peu plus tard, cinq autres salariés du cimetière sont eux aux placés en garde à vue.
Au final, la justice ne s’attardera que sur le cas de trois fossoyeurs et d’un complice présumé.
Un peu plus de 10.000 euros gagnés dans le trafic
Le trentenaire interpellé est suspecté d’avoir revendu les objets pillés dans des tombes à des bijouteries parisiennes et des collègues, moyennant commissions. Un trafic qui lui aurait rapporté un peu plus de 10.000 euros entre 2009 et 2012.
Aujourd’hui jugé pour ” violation de sépulture” et “vol aggravé”, ses deux anciens collègues de 47 et 61 ans sont pour leur part uniquement poursuivis pour “vol aggravé”. Eux aussi reconnaissent s’être servis dans ces concessions “tombées en déshérence” qu’ils étaient chargés, par leurs supérieurs, de nettoyer. C’est la ville de Paris, unique partie civile ici, qui est propriétaire de ces concessions.