Seine-et-Marne : 3 ans ferme pour avoir prostitué leurs petites-amies mineures
Lundi soir, deux hommes d'une vingtaine d'années ont chacun été condamné à trois ans de prison ferme pour avoir prostitué plusieurs mois durant leurs petites-amies mineures dans des hôtels en Seine-et-Marne.
Le tribunal correctionnel de Meaux a condamné lundi soir deux hommes âgés de 20 et 23 ans à quatre ans de prison ferme dont un avec sursis. Des prévenus ainsi reconnus coupables de « proxénétisme aggravé », en ayant prostitué leurs petites-amies mineures dans des hôtels en Seine-et-Marne.
Un troisième individu, dont le rôle était essentiellement celui de chauffeur dans ce dossier, a quant à lui écopé d’une peine de dix-huit mois d’emprisonnement. Les faits, rapportent nos confrères d’Europe1, se sont produits entre septembre 2016 et mars 2017.
Mineures, prostituées par leurs petits-amis : un rythme élevé
Des annonces étaient passées sur des sites de petites annonces ou de rencontre tels que Vivastreet ou Wannonce, avant que les jeunes filles ne soient amenées à exécuter les prestations dans des chaînes d’hôtels abordables, des logements privés ou des voitures et ce dans plusieurs villes différentes du département.
Des prestations qui étaient facturées entre 50 et 90 euros la demi-heure, une source judiciaire parlant d’une organisation de passes « assez élaborée » et de relations sexuelles qui pouvaient aller jusqu’à 70 par semaine. Ces deux jeunes filles, nous dit-on, affichent de « réelles capacités intellectuelles ». Et si l’une avait coupé les liens avec sa famille, l’autre apparaissait « bien insérée » dans une famille « structurante et attentive », même si elle aura connu une « courte période de fugues à répétition, décrochage scolaire et grave mise en danger de sa personne ».
L’un d’elle prenait de la drogue « pour tenir les cadences »
Les petites-amis de ces jeunes filles avaient une « emprise amoureuse » sur elles, « qui a conduit l’une d’entre elles à une succession de rapports sexuels démontrant la dévalorisation totale de sa personne ». Une autre source judiciaire a précisé au sujet de cette ado qu’elle consommait de la cocaïne afin de « tenir les cadences ». Il est à souligner que ces jeunes hommes étaient déjà défavorablement connus des services de police pour trafic de stupéfiants.
La Sûreté départementale a par ailleurs identifié une dizaine de clients qui, selon l’avocat de l’un des prévenus, n’ont finalement reçu qu’un « simple rappel à la loi ».