Sécheresse : l’interdiction de remplir les piscines ? « Une question de bon sens » pour le ministre de l’Agriculture
Après l'interdiction de la vente des piscines hors sol dans plusieurs départements, l'interdiction de remplir toutes les piscines pourrait s'étendre aux départements en tension.
Nous l’évoquions ce 5 mai, les piscines dites « hors sol » seront interdites à la vente dans les Pyrénées-Orientales à partir de ce mercredi 10 mai. Dans un département dans lequel la situation des nappes phréatiques est catastrophique, l’idée est de réduire l’usage de l’eau au maximum pour limiter les risques de pénuries d’eau potable.
Une première mesure qui pourrait en appeler une bien plus drastique puisque l’interdiction de remplir les piscines, qu’elles soient hors sol ou enterrées, pourrait très vite intervenir dans les départements concernés par ce risque de sécheresse. C’est en tout cas ce qu’affirme Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture.
« Prioriser » l’accès à l’eau potable
C’est aux micros de France Info que Marc Fesneau est revenu sur la situation assez critique concernant le niveau des nappes phréatiques alors que l’été approche. Pour le ministre, l’interdiction des piscines hors sol dans les Pyrénées-Orientales n’est que le début de mesures qui pourront vite devenir bien plus drastiques. Selon lui, il faut aujourd’hui « prioriser » l’utilisation de l’eau potable.
Pas une violence
Interrogé sur la possibilité d’interdire le remplissage des piscines, Marc Fesneau a confirmé qu’il faudra peut-être en passer par cet extrême. « C’est une question de bon sens », a déclaré le ministre avant d’ajouter « Ça ne me paraît pas être une insulte faite aux gens que de dire, quand vous avez 100 mm d’eau qui tombe sur un territoire, “cette année on a besoin de prioriser l’eau potable, on a besoin de prioriser des usages essentiels. Dans les Pyrénées-Orientales, pouvoir abreuver les animaux, c’est quand même plus prioritaire que de remplir une piscine, ce n’est pas une violence qui est faite ».
Plusieurs départements en crise
Aujourd’hui, plusieurs départements du sud de la France sont déjà en crise. Des communes des Bouches-du-Rhône, du Var et du Gard sont au niveau d’alerte maximale. Des niveaux d’alerte atteints dans la quasi-totalité du Gard et des Pyrénées-Orientales.
Mais c’est bien l’ensemble du territoire qui est concerné, car 75 % des nappes phréatiques étaient en déficit au début du printemps.