Salariés : Vers un financement personnel du premier jour d’arrêt de travail?

Image d'illustration. Calendrier posé sur un bureau ADN
Découvrez comment les arrêts de travail pourraient basculer vers une nouvelle réalité financière : les salariés devront-ils financer le premier jour de leur poche ?
Tl;dr
- Yannick Neuder propose un « jour de carence d’ordre public » pour réduire les dépenses de la Sécurité sociale.
- La ministre du Travail envisage de discuter de cette proposition et d’autres mesures.
- Une réflexion est ouverte sur la prévention des maladies chroniques.
Un « jour de carence d’ordre public » pour économiser sur les arrêts maladie
Le rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, Yannick Neuder, a récemment proposé une mesure qui pourrait réduire les dépenses de la Sécurité sociale : instaurer un « jour de carence d’ordre public ».
Cette suggestion a été faite lors d’une audition du gouvernement par la commission des Affaires sociales sur le budget de la Sécurité sociale pour 2025.
En quoi consiste cette mesure ?
Le concept du « jour de carence d’ordre public » implique qu’un salarié en arrêt maladie devrait financer lui-même la première journée sans travailler, sans recevoir de rémunération de son employeur.
Selon Neuder, cette mesure pourrait être accompagnée d’une « auto-déclaration » des salariés pour les arrêts courts, évitant ainsi l’intervention d’un médecin.
Devant les ministres ce soir, auditionné dans le cadre du #PLFSS, je reconnais les efforts en faveur de notre système social. Néanmoins, certaines mesures d’économies, qui opposent les retraites des collectivités territoriales et le soin hospitalier, comme l’augmentation du reste… pic.twitter.com/sfiLRIcPZR
— Dr. Yannick Neuder (@yannickneuder) October 16, 2024
Les réactions face à cette proposition
Pour Yannick Neuder, cette mesure a plusieurs avantages : elle « responsabilise les assurés, libère du temps médical, allège les dépenses de la Sécurité sociale, et n’augmente ni celles des employeurs, ni celles des complémentaires ».
De son côté, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a concédé que la proposition du gouvernement actuel, bien que jugée « très paramétrique et très court-termiste », pourrait faire l’objet de discussions avec les parlementaires.