“Salafistes” de nouveau autorisé aux moins de 18 ans au cinéma
Un temps interdit en salles aux moins de 18 ans, le documentaire "Salafistes" vient d'être de nouveau autorisé aux mineurs par décision de justice.
Depuis mardi et une décision de justice rendue dans ce sens, le documentaire Salafistes est de nouveau autorisé aux moins de 18 ans au cinéma. Son interdiction aux mineurs avait été initiée par l’ex-ministre de la Culture Fleur Pellerin, avant que le tribunal administratif n’abaisse, en février dernier, l’âge d’interdiction à 16 ans en attendant la délivrance d’un verdict définitif.
Nos confrères de Francetv info rappellent qu’avant sa sortie en début d’année, Salafistes était prévu pour être projeté dans 25 salles. Quatre seulement auront finalement accepté de le diffuser avant que le documentaire ne soit interdit aux mineurs.
Charia :”Salafistes” jugé comme dénonçant des exactions
Salafistes est constitué d’images de djihadistes tournées au Mali, en Irak, en Algérie, en Tunisie et en Mauritanie. Les responsables du documentaires ont souhaité tendre leur micro à des responsables d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ainsi qu’à des autorités religieuses salafistes pour les montrer “tels qu’ils sont”.
À noter d’ailleurs que le film ne contient aucun commentaire ni voix-off, semblant se contenter de dépeindre, sans réelle censure, la réalité d’une quotidien où la charia a cours. Dans la décision rendue mardi, il est indiqué que les scènes de propagande de Salafistes, de “par leur portée et la façon dont elles sont introduites dans le documentaire, participent à la dénonciation des exactions commises contre les populations”.
Fleur Pellerin désavouée par la justice
Le tribunal considère ainsi que le documentaire “permet au public, du fait même de sa conception d’ensemble et du réalisme de certaines scènes, de réfléchir et de prendre le recul nécessaire face à la violence des images ou des propos qui ont pu y être présentés.”
Et d’ajouter que, “contrairement à ce que soutient la ministre de la Culture et de la Communication, ledit documentaire ne peut être regardé comme véhiculant une propagande en faveur de l’intégrisme religieux ou incitant, même indirectement, des adolescents à s’identifier à des mouvements prônant l’action terroriste”.
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