Saint-Brieuc : 6 mois ferme pour avoir accidentellement tiré au fusil sur son ami
Mardi, le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a condamné un homme à six mois de prison ferme pour avoir accidentellement tiré au fusil sur son ami le 11 mai 2018. Une victime toujours soignée au pied aux dernières nouvelles.
Mardi, un homme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) pour blessures involontaires. Il était ainsi poursuivi pour avoir, le 11 mai 2018, accidentellement tiré au fusil sur son ami. Lequel avait été alors grièvement touché au pied.
Le jour des faits, dans l’après-midi rapporte Ouest-France, l’homme avait fait le déplacement de Morlaix à Saint-Brieuc où un ami était censé l’héberger. Dans cet appartement se trouvaient d’autres personnes ainsi que des substances telles que de l’alcool et de la drogue.
Tir au pied : le locataire “faisait l’intéressant” avec son fusil
Sur le canapé du salon trônaient deux fusils de chasse appartenant au locataire. On sait que des coups de feu ont été émis à un moment donné, des tirs entendus par des voisins. Ces derniers ont même vu un homme prendre la fuite, possiblement le tireur. Il s’est rendu trois jours plus tard à la police.
À la barre et en l’absence de la victime, les amis ont donné leur version des faits : “Le locataire s’amusait avec son fusil. Il faisait l’intéressant, jouait de la culasse, mettait en joue sans viser personne… On a entendu le coup le coup de feu puis le locataire dire : t’as vu ce que tu as fait à mon pied…”
“C’était un accident, quelque chose de soudain”
Le prévenu explique quant à lui qu’il n’avait pas l’intention d’attenter à la vie de son ami : “Il n’y avait pas de conflit entre nous. C’est un accident, quelque chose de soudain. {…] J’étais en panique. Je voyais par la fenêtre des gens arriver à l’appartement pour acheter des stupéfiants”.
L’accusé poursuit en indiquant qu’il redoutait que des Morlaisiens viennent s’en prendre à lui : “Je me sentais menacé. J’ai pris le fusil. Mon ami a essayé de prendre l’arme. Le coup est parti. Ce n’était pas volontaire. Je ne savais pas que le fusil était chargé”.
La victime, dont l’amputation du pied a été un temps envisagée, continue d’être soignée à l’heure actuelle. Le prévenu, déjà condamné à 21 reprises, a écopé d’une peine de six mois de prison ferme et de l’interdiction de détenir une arme pendant 5 ans. Une expertise médicale a de même été ordonnée et la provision fixée à hauteur de 15.000 euros. C’est à l’issue de cette expertise que les dommages et intérêts seront connus.