Royaume-Uni : au 4e jour de violences anti-migrants, le Premier ministre prône la fermeté
Suite à la diffusion de rumeurs sur les réseaux sociaux concernant l'identité et la religion de l'auteur présumé d'un triple homicide à Southport ce lundi, des protestations violentes ont éclaté en début de semaine. Quelles seront les conséquences de ces troubles ?
TL;DR
- Quatrième jour de manifestations anti-immigration agitées au Royaume-Uni.
- Le Premier ministre britannique promet justice pour les auteurs de violences.
- Ces manifestations ont été alimentées par des rumeurs sur les réseaux sociaux.
Showdown au Royaume-Uni sur l’immigration
Déferlant comme une vague sur le Royaume-Uni, une série de manifestations anti-immigration a secoué le pays pour le quatrième jour consécutif.
Dans une déclaration, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a « promis que les auteurs des violences regretteront d’avoir participé à ces désordres ».
L’allumette des réseaux sociaux
L’étincelle qui a allumé le feu a été des rumeurs se propageant sur les réseaux sociaux, amplifiées par des influenceurs d’extrême droite.
Les informations véhiculées insinuaient l’origine et la religion de l’agresseur présumé d’une terrible affaire de meurtre ayant eu lieu à Southport.
La justice prête à agir rapidement
Engagés dans la mise en ordre rapide de la situation, les hauts fonctionnaires gouvernementaux se sont engagés à faire tout ce qui est nécessaire pour restaurer la justice. Lors d’une conférence de presse à Londres, Starmer a déclaré que son gouvernement consacrerait toutes les ressources nécessaires à l’arrestation et à la poursuite de ces instigateurs de violence. Diana Johnson, ministre de la police, prévient même de possibles séances nocturnes des tribunaux pour garantir un règlement rapide de ces affaires.
Ces déclarations interviennent dans le contexte de manifestations parfois violentes, visant les mosquées et les centres d’accueil de demandeurs d’asile. Elles ont en outre été encouragées par l’avancée d’un discours anti-immigration au sein de la classe politique, mettant en exergue la tension sous-jacente qui règne au sein de la société britannique.
Le challenge pour le Premier ministre Starmer et son gouvernement de gérer ces émeutes, inédites au Royaume-Uni depuis plus de dix ans, ne fait que commencer. À cet égard, la manière dont ils traiteront cette première crise pourrait bien déterminer l’avenir du mandat de Starmer.