Rouen : Un musulman de 70 ans agressé après l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray
Une enquête est en cours après l’agression d’un musulman septuagénaire le 27 juillet, au lendemain de l’attentat perpétré dans une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. L'agresseur aurait proféré des menaces racistes.
Le parquet de Rouen vient d’ouvrir une enquête à la suite de l’agression d’un homme de confession musulmane âgé de 70 ans. L’agresseur aurait évoqué l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray à la suite d’une altercation pour une banale histoire de parking.
« Je vais t’égorger comme vous nous faites à nous »
Selon les informations de Paris-Normandie, l’affaire s’est déroulée le 27 juillet dans la commune de Barentin près de Rouen. Tout commence lorsque l’agresseur présumé, au volant de sa voiture, s’en prend aux deux filles d’un Français d’origine sénégalaise habitant le même quartier pour une place de parking.
L’agresseur s’en prend ensuite au père, âgé de 70 ans, qui accompagnaient ses filles qui s’apprêtaient à reprendre la route vers Paris. L’homme est alors vêtu d’une djellaba et coiffé d’une chéchia. Selon l’avocat de la victime, c’est à ce moment précis que les insultes fusent « Sale Noir, si je descends d’ici c’est pour te taper. Je vais t’égorger pour vous faire comme vous nous faites à nous, c’est pas parce que t’es en robe et avec un chapeau que tu vas faire la loi ici » aurait crié l’agresseur.
Traumatisme crânien pour la victime
L’homme rassure ses filles et commence à regagner son domicile, mais c’est à ce moment précis que l’automobiliste énervé fait une marche arrière pour tenter d’écraser le septuagénaire.
L’agresseur poursuivra ensuite sa victime dans l’immeuble et la coincera dans l’ascenseur avant de le frapper à la tête et de tenter de l’étrangler. Le septuagénaire s’en tirera avec un traumatisme crânien et 3 jours d’ITT après une hospitalisation au CHU de Rouen. Une enquête est en cours pour déterminer s’il s’agit oui ou non d’une agression à caractère raciste. Le septuagénaire fréquentait la mosquée de Saint-Étienne-du-Rouvray, il connaissait de nom le père Jacques Hamel et a porté plainte pour “faits de violences en raison de la religion de la victime”.