Rhône : la directrice d’une école et une enseignante jugées pour violences présumées sur des élèves
C'est en ce lundi que la directrice d'une école du Rhône et une enseignante comparaissent devant la justice pour des violences présumés commises sur des élèves. Jusqu'ici, les accusées ont toujours nié les faits.
Il y a de cela environ trois mois, on apprenait que la directrice de l'”École Montessori en Beaujolais” de Villié-Morgon (Rhône) et une enseignante du même établissement étaient poursuivies pour “violences volontaires sans incapacité sur mineurs par personne ayant autorité”.
Deux femmes qui, d’après les signalements de plusieurs élèves, se seraient ainsi livrées à “des gifles, des fessées et des secouements” sur “une petite vingtaine d’enfants”. Il est à noter que si l’école se réclame de la pédagogie Montessori, consistant à laisser l’enfant jouir d’une certaine liberté et apprendre de manière empirique, l’association Montessori de France a signifié à l’AFP qu’elle ne comptait pas l’établissement parmi ses membres. Bien que, comme souligné par BFMTV.COM, cette adhésion officieuse n’empêche pas cette école de pratiquer cette pédagogie.
Une directrice et une enseignantes jugées pour “des gifles, des fessées et des secouements”
En tout, ces violences auraient ciblé entre 15 et 20 enfants de 6 à 11 ans, scolarisés dans une école réunissant maternelle, cours élémentaires et moyens. Quatre plaintes avaient été déposées en fin d’année dernière à l’encontre de la directrice et de l’enseignante, âgées de 36 et 25 ans. Lesquelles, aux dernières nouvelles, continuent de nier les faits.
L’école restait fermée en janvier dernier
Suite à ces plaintes, les deux femmes avaient été placées sous contrôle judiciaire. Il leur était alors désormais interdit d’exercer une profession en contact avec les mineurs. Alors qu’elles comparaissent en ce lundi devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône, on ignore si l’école, qui était toujours fermée en janvier dernier, a depuis rouvert ses portes.
Me Yves Sauvaire, avocat de l’enseignante, a appelé à ne pas confondre autorité avec violence. Pour les représentants de la défense qui estiment que l’enquête est à charge, l’affaire doit être renvoyée à une autre juridiction et un juge d’instruction saisi dans ce cadre. Reste à savoir si leur requête sera entendue.