Retraites : Philippe Martinez (CGT) dénonce la réponse d’Emmanuel Macron : « Son courrier est un bras d’honneur aux syndicats et au mouvement social »
'Grâce' au recours au vote bloqué (article 44.3 de la Constitution), activé vendredi par le gouvernement, le Sénat a adopté le projet de Réforme des retraites, étape cruciale pour le parcours du texte.
Désormais, députés et sénateurs vont devoir se mettre d’accord mercredi sur un texte lors d’une commission mixte paritaire. En attendant, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a réagi à la réponse du chef de l’État au courrier envoyé à l’intersyndicale demandant à être reçue par le Président Macron afin de discuter de la réforme des retraites, lors de la septième journée de manifestation contre le projet de loi.
Sa réponse, ce n’est pas la porte-ouverte, c’est : ‘allez vous faire voir’…
Pour Philippe Martinez, la réponse d’Emmanuel Macron à l’intersyndical n’est pas acceptable, comme il l’a expliqué sur BFMTV : « Ce n’est pas la porte-ouverte, c’est: ‘allez vous faire voir’. C’est un bras d’honneur aux syndicats et au mouvement social« , a critiqué le leader de la CGT.
Il tente en deux pages de nous réexpliquer que sa réforme est bonne
« Qu’est-ce qu’il faut faire de plus pour être entendu ? C’est se moquer du monde. Monsieur Macron tente en deux pages de nous réexpliquer que sa réforme est bonne. Plus personne ne le croit. Il ne prend pas en compte la situation du pays. Il dit être ‘attentif aux angoisse d’une partie de la population’, mais il redit ‘sa détermination à mener à bien la réforme des retraites’…S’il ne sous-estimait pas le mécontentement des Français, il nous aurait reçus« , appuie Philippe Martinez.
Un sondage Elabe pour BFMTV, montre que 8 Français sur 10 (82%) estiment qu’Emmanuel Macron doit recevoir les syndicats de salariés dans les jours à venir pour évoquer la réforme des retraites.
Un référendum ?
Un référendum ? Lundi dernier, l’Assemblée nationale a rejeté cette demande de du Rassemblement national, une demande également faite par le député LFI, Eric Coquerel.