Retraites complémentaires : comment anticiper l’évolution de votre pension Agirc-Arrco en janvier 2026 ?

Image d'illustration. Un couple de séniors consulte un site sur un ordinateurADN
À l’approche de janvier 2026, de nombreux retraités s’interrogent sur l’évolution possible de leur pension complémentaire Agirc-Arrco. Plusieurs éléments déterminants permettront d’anticiper si leur montant sera revu à la hausse ou à la baisse.
Tl;dr
- Revalorisation des pensions de base de 0,9 % en 2026.
- Seuils de prélèvements sociaux relevés de 1,8 %.
- Montant net des retraites pourra varier selon la situation.
Revalorisation des pensions en 2026 : ce qui change
Le début d’année 2026 s’annonce sous le signe d’une légère augmentation pour les retraités. Selon la dernière mouture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale, adoptée définitivement par le Parlement, les pensions de base seront revalorisées à hauteur de l’inflation, soit une hausse attendue de 0,9 %. Un signal rassurant, surtout en l’absence d’« année blanche », mesure redoutée qui n’apparaît pas dans le texte final.
Du côté des retraites complémentaires, la situation se complique quelque peu. Les bénéficiaires du régime Agirc-Arrco, essentiel pour les ex-salariés du privé, n’avaient pas bénéficié d’une revalorisation au 1er novembre 2025 faute d’accord entre partenaires sociaux. Pourtant, dès janvier prochain, leur pension complémentaire pourrait évoluer à la hausse… ou à la baisse.
Prélèvements sociaux : nouveaux seuils en vigueur
Reste une ombre au tableau : la fiscalité. L’adoption du budget de la Sécurité sociale modifie plusieurs paramètres, notamment ceux des prélèvements sociaux obligatoires. Ces contributions – appliquées aussi bien sur les pensions principales que sur les complémentaires – voient leurs seuils d’application augmenter de 1,8 %. Désormais, il faudra surveiller attentivement son « revenu fiscal de référence », indiqué sur l’avis d’imposition reçu chaque été.
En pratique, trois prélèvements principaux peuvent s’appliquer :
- Contribution sociale généralisée (CSG), avec un taux variable selon les revenus (8,30 %, 6,60 % ou 3,80 %) ;
- Contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), fixée à 0,50 % ;
- Contribution de solidarité pour l’autonomie (Casa), à 0,30 %, prélevée si vous payez déjà la CSG à taux plein ou médian.
Une cotisation d’assurance maladie vient également s’ajouter mais ne concerne que les retraites complémentaires.
Baisse ou hausse du montant net : tout dépendra du profil
À ce stade, difficile pour chaque retraité d’anticiper avec certitude l’évolution du montant net perçu dès janvier. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : variation éventuelle des prélèvements selon le « revenu fiscal », modification du nombre de parts ou déménagement. Les services fiscaux transmettent chaque année ces données à l’Agirc-Arrco, influençant directement le niveau des retenues sociales.
La règle est simple : si votre revenu fiscal reste sous un certain seuil (par exemple, moins de 13 048 euros pour une personne seule), vous échappez totalement à la CSG. Au-dessus, différents taux s’appliquent. Pour y voir plus clair et anticiper sa situation individuelle, un simulateur mis en ligne par l’Assurance retraite permet d’obtenir une estimation personnalisée.
Mieux comprendre et anticiper sa retraite nette en 2026
Ce jeu subtil entre revalorisation et fiscalité fait que certains retraités verront leur pension nette progresser légèrement… quand d’autres pourraient constater un recul lié aux nouveaux barèmes sociaux. Entre inflation maîtrisée et relèvement des seuils fiscaux, chacun devra donc se pencher sur son avis d’imposition pour comprendre ce que lui réserve l’année prochaine.