Restes humains découverts dans le Tarn : identification d’un ex-truand marseillais
Les restes humains découverts en janvier dernier dans le Tarn à l'intérieur d'un fût d'acide ont été identifiés. Ils appartiennent bien à un ancien truand marseillais condamné en 1994 à la prison à vie pour l'exécution de deux meurtres.
Fin janvier, le dénommé Yves C., vivant à Saint-Benoit de Carmaux dans le Tarn, décède des suites d’une hémorragie cérébrale. L’homme, âgé de 69 ans, faisait l’objet d’une surveillance de la part des autorités, et ce pour des soupçons de meurtre sur un malfrat disparu en juin 2016.
Après avoir trouvé un fût d’acide renfermant des restes humains, les enquêteurs pouvaient supposer avoir touché au but. Le bidon en question aura été filtré puis confié aux laboratoires spécialisés de la police judiciaire (PJ) afin de confirmer ou infirmer la piste de restes humains appartenant à cet autre criminel.
Ex-truand identifié par ses restes : condamné pour 2 meurtres
Samedi, une source judiciaire a rapporté à l’AFP que ces restes sont bien ceux de Roger M., un homme condamné en 1994 à la réclusion à perpétuité, une peine assortie de 18 ans de sûreté pour l’exécution de deux meurtres. Léonce Mout, patron de la Polyclinique du Nord et Jacques Peschard, maire du 7e arrondissement de Marseille, avaient été tous deux abattus au fusil de chasse à près de deux ans d’intervalle, le 18 mai 1988 et le 16 janvier 1990.
Mis en cause par un ancien de la French Connection, Roger M. avait d’abord avoué son implication dans ces deux meurtres. Il aura ensuite nié en avoir été à l’origine. Outre lui, quatre individus avaient fait l’objet d’une condamnation dans ce dossier. 14 ans de prison auront été prononcés contre deux commanditaires, et 5 ans pour deux chauffeurs.
Roger M. s’était installé à 20 km d’Yves C.
À sa sortie de prison en 2015, Roger M. s’était installé à 20 km du lieu où habitait Yves C. Le lien entre les deux hommes apparaît assez opaque, même si l’on sait qu’ils s’étaient croisés à la centrale de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées.
Yves C. avait de son côté passé 23 ans derrière les barreaux pour, selon une source proche de l’enquête, des “faits d’assassinat”. C’est au Service régional de police judiciaire (SRPJ) de Toulouse qu’il en reviendra d’établir les circonstances précises des faits ayant notamment conduit Roger M. dans un fut d’acide.