Paris : un restaurant sur trois affiche un “bon” niveau d’hygiène
1 seul restaurant parisien sur 3 respecterait un "bon" niveau d'hygiène, selon les contrôles sanitaires effectués par le ministère de l'Agriculture.
Lors des 6 derniers mois de l’année 2015, le ministère de l’Agriculture a mené pas moins de 1.500 tests sanitaires à Paris, ainsi que 200 à Avignon. Les résultats, que l’institution a voulu publics, ont été analysés et commentés par l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV), et il apparaît que seule une minorité de restaurants parisiens affichent un niveau d’hygiène respectable.
Hygiène et restauration : des résultats 2 fois meilleurs à Avignon
Ainsi, sur le site de l’association CLCV figure leur analyse de ces contrôles sanitaires. Pour le critère de “bon” niveau d’hygiène, 34% des restaurants parisiens ont reçu cette distinction, soit 1 sur 3. Un peu plus de 50% des autres ont atteint le niveau “acceptable”, et 8% se sont vus attribuer la mention hygiène “à améliorer”.
En revanche, dans la Cité des papes, le niveau “bon” est affiché par 62% des restaurants, et le niveau “à améliorer” n’épingle qu’un établissement sur cent recensés.
La CLCV demande une extension du dispositif
L’association pointe que ces résultats doivent être mis “en perspective avec la hausse, selon l’Institut de veille sanitaire, depuis 2002 de la part des toxi-infections alimentaires collectives (TIAC) déclarées en restauration commerciale, relativement aux autres lieux d’alimentation (domicile, restauration collective)”. En outre, elle déplore que “la pression de contrôle” ne soit pas “suffisante”.
De fait, la CLCV demande que la communication des résultats à destination des consommateurs soit plus large que ce que les restaurateurs veulent bien vouloir faire; à savoir, un “logo de taille suffisante et présent sur la devanture de tous les restaurants en France”. Autre élargissement souhaité, celui du spectre des lieux contrôlés, telles que les boulangeries, boucheries ou primeurs. Et en cas de non respect des normes d’hygiène, des sanctions.
Mais ce classement en 3 niveaux (bon, acceptable, à améliorer) n’est pas du goût des intéressés. Ainsi, Le Parisien relaie les mots de Hubert Jan, président de la branche restauration de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) : “Soit on respecte les lois sur l’hygiène, soit on ne les respecte pas du tout”.