Rescapée du Bataclan, l’assurance refuse son dossier
Rescapé du Bataclan, son assurance ne veut pas la couvrir à cause du stress post-traumatique engendré à cause de l'attaque.
C’est un peu la double peine pour cette jeune femme rescapée du massacre du Bataclan. Cette dernière s’est en effet vue refuser une assurance au prétexte qu’elle pourrait souffrir d’un « stress post-traumatique » après avoir survécu à l’attaque terroriste.
Exclue de l’assurance à cause de sa présence lors de l’attaque du Bataclan
Le sort de la jeune femme a été dévoilé dans un reportage diffusé sur la chaîne France 5 à la suite d’une enquête d’Allodocteurs. La jeune femme assiste au concert des Eagle of Death Metal le soir de l’attaque du 13 novembre. Par miracle, elle parvient à s’échapper de la salle de spectacle sans être blessée.
Du moins physiquement, car, dans les jours qui suivent, elle décide de consulter une psychologue spécialisée dans le traitement des traumatismes pour l’aider à surmonter l’évènement. La jeune femme se refuse néanmoins à se laisser aller et poursuit son projet d’achat immobilier entamé avant le 13 novembre et pour lequel elle a souscrit un prêt. Prêt qu’elle souhaite désormais assortir d’une assurance emprunteur. Elle remplit donc un questionnaire de santé dans lequel elle déclare son « stress post-traumatique » et « son mi-temps thérapeutique » conséquence de ce qu’elle a vécu au Bataclan. L’assureur fait alors le choix de lui refuser l’assurance.
Une pratique moralement contestable, mais légale
Pour justifier son refus, l’assurance explique clairement dans un courrier que ce dernier est motivé par le « stress post-traumatique » engendré par « les attentats de Paris ». Une décision qui peut se justifier d’un point de vue légal mais moralement très contestable.
D’autant plus qu’en apprenant la diffusion d’un reportage sur le cas de sa cliente, l’assureur avait alors tenté de la contacter la veille de cette diffusion pour relancer la négociation et lui proposer d’autres conditions d’assurance, sans doute par souci d’image. En attendant, la jeune femme n’a pas accepté cette nouvelle négociation, encore choquée par le premier refus.