RER A : les usagers mécontents lancent une action de groupe
Le collectif des usagers mécontents du RER A s’est associé à UFC Que Choisir afin de lancer une action de groupe contre la SNCF.
La ligne RER A est la plus fréquentée de France avec plus d’un million de voyageurs l’empruntant chaque jour. C’est aussi une ligne connue pour ses innombrables dysfonctionnements qui n’en finissent plus d’exaspérer les voyageurs. Parmi les derniers exemples en date, les dizaines de candidats recalés à l’agrégation de professeur à cause d’une grève spontanée des conducteurs de la ligne du RER A.
Pour frapper un grand coup, les usagers du RER A viennent de lancer une action collective avec l’appui de l’association UFC Que Choisir pour protester contre ces problèmes récurrents. Une protestation qui pourrait faire date par son ampleur.
Action collective contre le RER A
Les usagers mécontents du service proposé par le RER A vont profiter de la loi Hamon promulguée le 17 mars 2014 qui permet aux consommateurs d’entamer des actions de groupe (ou class action) pour faire pression plus efficacement contre les grands groupes. Une chose très commune aux États-Unis où les grandes sociétés (comme Apple par exemple) sont fréquemment attaquées par des associations de consommateurs.
Le collectif des usagers mécontents du RER A a de son côté adressé une lettre qui demande « que le voyageur doit être replacé au centre d’un transport public de qualité […] il s’agit d’une question stratégique pour le redéveloppement de la région Ile-de-France. »
Prouver un préjudice important pour être entendu
Pour avoir une chance d’aboutir, la plainte du collectif doit-être accompagnée de preuves démontrant que ces derniers ont subi un préjudice important à cause des problèmes à répétition sur le RER A. Jean-Louis Roura, président du collectif des voyageurs du RER A a déclaré sur RTL que cela ne sera pas un problème « Aujourd’hui, on a beaucoup de témoignages de personnes qui ont perdu leur emploi à cause des retards. D’autres ont anticipé leur départ à la retraite car la situation n’était plus supportable. Pour nous, c’est chiffrable ».
Reste maintenant à savoir les conséquences qu’aura la plainte sur la régie de transports. La justice prononcera-t-elle des versements de dommages et intérêts aux voyageurs lésés ou obligera-t-elle la SNCF à prendre des mesures afin d’améliorer la situation ?