Répartition des réfugiés : Juncker sermonne les États “qui n’ont pas tenu leurs engagements”
Vendredi, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a critiqué les États membres de l'Union "qui n'ont pas tenu leurs engagements" sur la question de la répartition des réfugiés.
Alors que l’Autriche a fermé ses portes aux migrants, d’autres États membres de l’Union européenne ont également failli dans leur traitement de la répartition des réfugiés. Vendredi, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à Bruxelles, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a ainsi pointé du doigt ces États “qui n’ont pas tenu leurs engagements” sur cette question.
Dans des propos repris par nos confrères des Échos, M. Juncker évoque une situation anormale : “Ce n’est pas possible qu’une proposition de la Commission, adoptée par le Conseil de l’UE et le Parlement au sujet de la relocalisation des réfugiés ne soit pas transposée ensuite.” M. Juncker a souligné que la responsabilité de cette répartition non correctement observée en incombe à ces États membres, et non à la Commission.
UE : l’échec des États membres et non celui de la Commission sur la relocalisation des réfugiés
Il nous est rapporté que seuls 272 demandeurs d’asiles ont vu leurs requêtes honorées sur les 160.000 devant être repartis au sein de l’Union européenne. Des chiffres que l’on lira avec une certaine circonspection étant donné que les États membres ont signifié la disponibilité rapide de 4.237 places.
Jean-Claude Juncker “n’abandonne pas”
Jean-Claude Juncker a toutefois affirmé son intention de ne pas abandonner le combat pour un meilleur accueil des réfugiés, lequel inclut de préserver la libre circulation à l’intérieur de l’espace Schengen et ce alors que les Pays-Bas ont brandi la menace d’un “mini-Schengen” afin de faire face à l’afflux de migrants : “Il y a un rapport étroit entre la libre circulation des voyageurs et l’Union économique et monétaire, sans Schengen, sans la liberté de mouvements des travailleurs, sans la liberté de voyager pour les citoyens européens, l’euro n’a plus de sens.” Et d’ajouter que “si quelqu’un veut tuer Schengen, il finira par tuer aussi le marché unique. Et cela se traduira par des problèmes de chômage en Europe. Moins de Schengen, c’est moins d’emplois, moins de croissance économique.”