Rentrée de la majorité présidentielle à Toulouse : « provocation » pour la CGT
Alors qu'il est prévu que la majorité présidentielle effectue sa rentrée non loin de Toulouse, lieu de naissance de Georges Séguy décédé il y a peu, la CGT appelle à l'annulation de ce rendez-vous considéré tel une "provocation indécente".
À la fin du mois, le lundi 29 août, la majorité présidentielle est attendue pour effectuer sa rentrée à Colomiers, non loin de Toulouse. Un rendez-vous censé prendre la forme d’une journée de travail et de meeting, et auquel participeront nombre de politiques.
Le Premier ministre Manuel Valls sera présent, de même que ses collègues des ministères de la Santé et de l’Agriculture, respectivement Marisol Touraine et Stéphane Le Foll. On y verra également le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis ainsi que les présidents socialistes de groupes parlementaires, Bruno Le Roux (Assemblée nationale) et Didier Guillaume (Sénat).
La CGT demande l’annulation de la rentrée présidentielle à Toulouse
Cette journée déplait cependant à la CGT, son secrétaire général en Haute-Garonne Cédric Caubère ayant ainsi envoyé un courrier au Premier ministre et à la fédération départementale du PS leur demandant d’annuler ce rendez-vous.
Dans cette lettre partiellement rapportée par Le Monde, « la CGT considère ce déplacement sur la terre natale de Georges Séguy comme une provocation indécente ». Et d’ajouter que « par respect pour la mémoire et le combat de Georges Séguy, nous appelons les élus de la majorité présidentielle à se garder de toute offense en n’assistant pas à cette réunion. »
Une proximité trop forte avec la ville natale de Georges Séguy
Rappelons que Georges Séguy, leader de la CGT de 1967 à 1982 et figure du syndicalisme, s’est éteint le 13 août dernier à l’âge de 89 ans. Dans sa missive, M. Caubère ne manque d’ailleurs pas de le citer : « À Toulouse, devant les délégués du 50e Congrès de la CGT, il avait lancé : ‘Il ne suffit pas de s’indigner, il faut aussi résister' ».
Le courrier s’en prend de même au gouvernement, qui « tente de casser tout ce pour quoi a combattu Georges Séguy » en validant « sans aucun vote » la loi Travail et en « criminalisant l’action syndicale ».