Rennes : deux ans avec sursis pour avoir fourni de la drogue à son ami, mort d’une overdose
Mardi, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné un homme de 28 ans à deux ans de prison avec sursis simple. Le prévenu a ainsi été reconnu coupable d'avoir fourni de la drogue à un ami, depuis mortellement victime d'une overdose.
Le 24 décembre 2018 à Rennes (Ille-et-Vilaine), un jeune homme perdait la vie après avoir été retrouvé inanimé par sa mère deux jours plus tôt. Il avait ainsi fait un arrêt cardio-respiratoire. Ouest-France souligne que ce jeune homme avait commencé à toucher aux stupéfiants de manière régulière après avoir été militaire en Côte d’Ivoire. Les parents de la victime cherchaient depuis à connaître l’identité de la personne ayant fourni à leur fils la drogue l’ayant tué.
Mort d’une overdose : un ami avoue l’avoir “dépanné” d’un rail de cocaïne
Les enquêteurs avaient identifié un suspect, âgé de 28 ans et lui aussi consommateur de stupéfiants. Présenté comme un ami de la victime, il avait reconnu l’avoir “dépanné” d’un rail de cocaïne le 21 décembre 2018. Une perquisition au domicile du suspect avait permis la saisie de 17 grammes de cocaïne et de 31 grammes de MDMA.
Le mis en cause comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Rennes. La question s’est posée de savoir la quantité qu’avait consommée la victime. A priori, le “rail” fourni par le suspect était insuffisant pour provoquer une overdose. Ont alors été supposés un mensonge du suspect ainsi que la possibilité que la victime ait d’autres sources.
Drogue et les jeunes : la mère de la victime demande à ce “que ça s’arrête”
“C’est de pire en pire sur Rennes. Ça tue les jeunes. Il faut que ça s’arrête”, a déclaré la mère de la victime. La procureure a parlé d’une épreuve à même de soulager un minimum les proches du jeune homme disparu : “cette audience ne le ramènera pas. Mais elle peut apporter des réponses aux parents”. L’avocat du prévenu a quant à lui regretté que le potentiel véritable coupable dans cette affaire ne se trouve pas dans le box des accusés : “Condamner mon client, c’est se dispenser de rechercher la personne qui a véritablement fourni le produit”. A été requise une peine mixte d’emprisonnement et de sursis avec mise à l’épreuve au quantum compris entre 24 et 30 mois. L’accusé a finalement été condamné à deux ans de prison avec sursis simple. Indemnisés à hauteur de 20 000 euros, les parents de la victimes reverseront la somme à une association s’occupant de personnes dépendantes.