Rennes : 15 mois avec sursis pour avoir laissé son beau-fils de 2 ans boire du rhum
Lundi, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné un homme d'une trentaines d'années à 15 mois de prison avec sursis pour avoir laissé son beau-fils de 2 ans boire du rhum. Le bébé était ensuite tombé dans un coma éthylique.
Lundi, le tribunal correctionnel de Rennes, en Ille-et-Vilaine, a condamné un homme d’une trentaine d’années à 15 mois de prison avec sursis. Une peine assortie d’une mise à l’épreuve, précise Ouest-France. Le prévenu a notamment été reconnu coupable d’avoir laissé son beau-fils de presque 2 ans boire du rhum. Les faits se sont produits entre 2014 et 2015 à Fougères. Dans un premier temps, l’enfant, qui considérait cet homme tel son “papa” alors que celui-ci venait de se mettre en couple avec sa mère, a été victime de maltraitances. En septembre 2015, après de multiples hospitalisations et faits, les médecins avaient fait un signalement pour enfant en danger.
Un bébé de presque 2 ans hospitalisé pour un coma éthylique
Le bébé avait d’abord été hospitalisé pour des coliques, et c’est là que les médecins avaient découvert des hématomes et des ecchymoses sur son corps. Le 30 août 2015, retour à l’hôpital et cette fois-ci pour un coma éthylique. L’enfant présentait 3 grammes d’alcool dans le sang. Alors qu’il était sous la surveillance de son beau-père, il avait ainsi bu du rhum. Et le 12 septembre de la même année, le garçonnet était de nouveau admis à l’hôpital pour des brûlures.
Le beau-père prétend que l’enfant s’était brûlé tout seul
L’accusé a plaidé les actes involontaires et reconnu sa négligence. Sa compagne a ajouté qu’il n’a “pas eu de modèle éducatif”. L’homme a assuré que l’enfant avait bu le rhum de lui-même pendant qu’il ne le regardait pas. Il a également prétendu que le bébé s’était brûlé tout seul dans la douche. Des justifications qui ne semblent pas avoir convaincu les médecins. La procureur de la République, qui avait requis deux ans de prison avec sursis, a déclaré que “ce n’est pas un psychopathe tortionnaire d’enfants, mais le petit ne s’est pas fait ça tout seul”. Les faits ont été qualifiés par l’avocate de la défense d’“accidents domestiques”.