Rapport de la Cour des comptes : des démissions importantes dans la police et la gendarmerie
Dans une note récemment publiée, la Cour des comptes alerte sur une vague de départs au sein des forces de l’ordre (gendarmerie et police).
Est-ce une crise des vocations ? Des envies d’une vie meilleure ? Toujours est-il que les démissions dans la police et la gendarmerie se sont effectuées en masse ces derniers temps, comme le rapporte la Cour des comptes dans un rapport remis en avril.
Les deux institutions ont sous-estimé l’ampleur des départs au sein de leurs effectifs
Les 2 institutions que sont la police et la gendarmerie ont sous-estimé l’ampleur des départs en 2022 au sein de leurs effectifs de 3.000 départs pour la gendarmerie nationale et de 2.500 pour la police nationale. L’institution note de nombreuses démissions en 2022 mais également en 2021.
L »administration est peu humaine et peu reconnaissante à l’égard de ses agents
Pour expliquer ces nombreuses vagues de départ, la Cour des comptes parle de la concurrence avec les polices municipales (de plus en plus de gendarmes et policiers rejoignent ses rangs) mais également par une fatigue liée au poids de la procédure. Pour la secrétaire nationale du syndicat Unité SGP Police-FO (Linda Kebbab), ‘l’administration est peu humaine et peu reconnaissante à l’égard de ses agents’.
Trop de papiers, de procédures, pas assez de missions pour aider les gens (un ex-gendarme)
En chiffre, la gendarmerie a connu en 2022 15.078 départs, de son côté, la police Nationale a perdu 10.840 policiers en 2022.
Pour la Cour des comptes, il, y a également une baisse de qualité dans le recrutement et dans la formation ; à titre d’exemple, le taux d’admission au concours de gardien de la paix est passé de 2 % en 2014 à 18 % en 2020, tandis que les formations de gardien de la paix et d’officier avaient elles été raccourcies…