Quels revenus faudra-t-il percevoir en 2025 pour intégrer la classe moyenne selon l’Observatoire des inégalités ?

L’Observatoire des inégalités a actualisé les seuils de revenus définissant l’appartenance à la classe moyenne pour l’année 2025, offrant ainsi une référence chiffrée qui permet de mieux situer sa situation économique au sein de la société française.

La classe moyenne : entre pressions économiques et repères flous

À l’heure où le coût de la vie grimpe — qu’il s’agisse du carburant, des loyers ou des factures d’énergie — un nombre croissant de Français s’interrogent sur leur place dans la société. Ce sentiment diffus, partagé à la machine à café comme dans les files d’attente, n’est pas sans fondement : la dernière publication de l’Observatoire des inégalités, s’appuyant sur les chiffres de l’Insee, offre une lecture détaillée des seuils permettant de situer les ménages dans les grandes catégories sociales.

Des seuils qui évoluent selon le foyer

Entrons dans le vif du sujet. Pour une personne seule, intégrer la classe moyenne suppose un revenu compris entre « 1 683 € et 3 119 € net par mois ». Mais cette fourchette, rappelle Marie France, varie dès que la famille s’agrandit ou que le mode de vie change. Ainsi :

• Un couple sans enfant se situe entre 2 400 € et 4 400 € mensuels.
• Avec deux adolescents à charge, le seuil grimpe à une fourchette comprise entre 4 000 € et 7 400 €.

Derrière ces chiffres, c’est toute la question de l’adaptation aux charges du quotidien qui transparaît.

L’exemple concret d’un foyer français

Imaginons un couple lyonnais, deux enfants adolescents, revenus conjoints de 4 500 €. Ils remboursent leur crédit immobilier, partent en vacances une fois l’an, surveillent leurs dépenses au centime près, mais gardent quelques marges pour les loisirs. Ce profil incarne assez fidèlement le cœur battant de cette fameuse classe moyenne : ni précarisés ni réellement aisés — quelque part dans cette zone grise où l’équilibre reste fragile.

Pouvoir d’achat en berne et perspectives brouillées

Le paradoxe est là : au centre du jeu économique, cette catégorie est particulièrement vulnérable face à l’inflation. Quand les prix s’envolent alors que les salaires peinent à suivre, beaucoup rognent sur leurs envies ou repoussent certains projets. Autre écueil souvent cité : nombre d’entre eux se trouvent « trop riches pour bénéficier des aides sociales, mais pas assez pour vivre confortablement ». Difficile alors de ne pas ressentir une forme de frustration — voire d’injustice fiscale.

Pourtant, malgré la diversité des situations (région, métier ou contexte familial), la classe moyenne demeure essentielle à l’équilibre national. Mieux cerner ses contours serait sans doute un préalable à toute politique efficace en matière sociale et économique.