Quand 50 Cent croisait les monstres sacrés d’Hollywood

Les premières expériences de Curtis Jackson face à De Niro et Pacino n’ont pas marqué les critiques, mais ont tracé sa carrière dans le cinéma.

Une ascension cinématographique mouvementée

Si aujourd’hui Curtis Jackson aka 50 Cent est reconnu pour ses rôles aux côtés du « roi du trash » Gerard Butler, ou comme producteur de la série télévisée à succès Power, son parcours sur grand écran n’a pas toujours brillé sous les projecteurs. Il fut un temps où l’artiste se retrouvait embarqué dans des productions accueillies froidement par la critique, à commencer par le thriller policier Righteous Kill. Ce long-métrage réunissait pourtant deux monstres sacrés : Al Pacino et Robert De Niro, pour leur première rencontre depuis Heat de Michael Mann. Malgré ce casting étincelant, le film s’est vu attribuer un maigre 18 % sur Rotten Tomatoes.

L’alchimie manquée d’un casting cinq étoiles

Dans Righteous Kill, le duo Al Pacino-Robert De Niro campe deux enquêteurs traquant un mystérieux tueur surnommé Poetry Boy, qui s’attaque aux criminels et laisse derrière lui des poèmes morbides. À leurs côtés, 50 Cent incarne Spider, trafiquant de drogue piégé dans cette traque sanglante. D’autres grands noms figurent au générique : Carla Gugino, Donnie Wahlberg ou encore John Leguizamo. Pourtant, l’ensemble n’a guère convaincu ; beaucoup ont déploré un scénario faible qui n’exploite pas le talent de ses interprètes. Inutile d’attendre ici la magie du face-à-face culte de Heat ou la finesse d’Irishman.

Un tandem persistant malgré les échecs

On l’oublie parfois, mais au moment de ce projet, 50 Cent était encore novice devant la caméra. Jusqu’alors surtout connu pour Get Rich or Die Tryin’ – injustement mal noté selon certains – et Home of the Brave, il saute sur l’occasion de donner la réplique à des légendes vivantes. Cette expérience va tisser des liens professionnels avec Robert De Niro.

L’histoire ne s’arrête pas là : séduit par leur entente, le duo remet ça dans l’actionner Freelancers en 2012 – nouveau flop critique malgré la présence de Forest Whitaker. Le rappeur confiait alors au Guardian que Robert De Niro restait une référence exaltante pour lui : « J’adore les deux en tant qu’acteurs, mais être avec De Niro est plus excitant. »

L’espoir d’un renouveau artistique

L’année suivante, ils se retrouvent à l’affiche de la comédie Last Vegas, épaulés par Michael Douglas, Morgan Freeman, et même Redfoo (LMFAO). Si le rôle confié à Curtis Jackson y demeure mineur, la collaboration se poursuit – avec toujours autant de tiédeur côté critiques (45% sur Rotten Tomatoes). Faut-il voir dans ces essais ratés une simple étape vers mieux ? Certains observateurs en rêvent : pourquoi ne pas imaginer 50 Cent croiser enfin Robert De Niro… sous la houlette d’un certain Martin Scorsese ?