Pyrénées-Atlantiques : en trois ans, elle aurait passé près de 4.000 faux appels aux pompiers
Le mois dernier, les pompiers de Pyrénées-Atlantiques ont déposé plainte à l'encontre d'une femme de 21 ans qui ne cessait de les appeler depuis début 2018 pour de faux motifs. Près de 4.000 faux appels au 18 auraient été émis de sa part en l'espace de trois ans.
Justine est une femme de 21 ans habitant Billère (Pyrénées-Atlantiques) qui, en juin dernier, avait écopé d’une peine de prison ferme pour appels malveillants. Une sanction qui n’aura visiblement pas eu grand effet puisque après avoir retrouvé la liberté début août, la jeune femme aurait recommencé à importuner les secours.
Tant et si bien qu’à la mi-octobre, le SDIS 64 a une nouvelle fois décidé de porter plainte contre elle, comme l’écrivent nos confrères de Sud Ouest. Au total, Justine a déjà comparu quatre fois devant la justice pour des faits similaires.
Déjà condamnée à du ferme pour près de mille appels passés au 18 depuis début 2018
Les premiers verdicts rendus avaient concerné des travaux d’intérêt général, de la prison avec sursis et des obligations de soins. L’emprisonnement ferme prononcé début juin se voulait la réponse adéquate à ces 956 faux appels passés aux pompiers depuis le début de l’année, incluant près de 300 coups de fil rien que sur les journées des 12 et 13 mai derniers.
Sur ces trois dernières années, cette jeune femme aurait émis près de 4.000 faux appels aux pompiers, et l’on nous précise qu’elle s’en serait également prise au 15 et au 17.
“Dans le doute nous avons très souvent engagé une équipe sur place”
L’évident problème posé par des incessants appels malveillants réside dans un fort risque de bloquer les lignes et de mobiliser inutilement des forces de secours. Auprès d’Europe 1, le SDIS 64 indique ainsi que “quand il y a demande de secours on est obligé d’intervenir, et dans le doute nous avons très souvent engagé une équipe sur place”.
Dans un souci de lui faire comprendre la portée de ses actes, les pompiers avaient même fait visiter à Justine les locaux du SDIS : “C’était une manière pédagogique de la sensibiliser au travail des opérateurs pour lui faire comprendre que ses appels empêchaient la bonne marche des secours”.
Si toutes ces sollicitations non fondées découleraient d’une apparente perturbation psychique, les expertises conduites jusqu’ici ont confirmé que l’état de santé de la jeune femme n’était pas incompatible avec une condamnation pénale.