Prisons : environ 40.000 téléphones portables et accessoires saisis en 2017
La Direction de l'administration pénitentiaire a révélé mardi que l'an dernier, environ 40.000 téléphones portables et accessoires ont été saisis dans les 180 prisons de France. Un chiffre qui a quasiment décuplé en l'espace de dix ans.
En 2007, quelque 4.900 téléphones portables et accessoires étaient saisis dans les prisons françaises. En 2017, soient dix ans plus tard, ce chiffre a pratiquement décuplé pour atteindre les 40.000 unités, a révélé mardi la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP).
Il n’est d’ailleurs pas impossible que les saisies soient encore plus conséquentes l’an prochain puisqu’en 2016, elles concernaient déjà environ 33.000 appareils de ce genre. Ces 40.000 téléphones portables, cartes SIM, chargeurs et autres saisis l’année dernière ont été récupérés dans les 180 prisons que compte la France, précise LCI.
40.000 téléphones portables saisis en prison en 2017, près de 10 fois plus qu’en 2007
Que traduit ce chiffre de 40.000 téléphones portables et accessoires saisis dans les prisons françaises en 2017 ? Tout d’abord une amélioration des techniques de fouilles et une difficulté accrue, pour les détenus, de cacher efficacement leurs appareils, puisque les gardiens sont de moins en moins dupes.
Mais dans le même temps, cette prolifération de téléphones portables en milieu carcéral tend aussi à vouloir dire qu’il devient plus facile de les faire circuler dans ce genre d’enceinte. Il existe en effet plus d’un moyen de faire entrer ces objets en prison.
L’administration pénitentiaire ne croit pas à une surveillance totale
Qu’il s’agisse d’appareils lancés vers les cours de promenade, transmis aux détenus au parloir ou encore permis par la corruption de certains gardiens, la surveillance se devrait d’être totale pour empêcher l’entrée des téléphones portables.
Mais pour la DAP, il ne faut vraisemblablement pas compter sur le déploiement de tels moyens, d’autant plus qu’au fil du temps, ces appareils sont de plus en plus réduits avec un métal de moins en moins présent sur certains d’entre eux, les rendant indétectables selon des syndicats. L’administration pénitentiaire entend plutôt s’appuyer sur une nouvelle génération de brouilleurs pour empêcher ces téléphones portables de fonctionner, à défaut de pouvoir les faire interdire avec efficacité.