Prévention du syndrome du bébé secoué : De nouvelles recommandations
Si les techniques de diagnostic tendent à s'affiner, la prévention reste l'arme numéro 1 pour faire baisser le nombre de victimes.
Prendre bébé par les aisselles, le secouer parce que ses pleurs deviennent insupportables. C’est à quoi sont poussés certains parents exaspérés. Mais en faisant cela, ils peuvent endommager sérieusement le cerveau de l’enfant.
Séquelles à vie, voire décès concernent en moyenne 200 très jeunes enfants chaque année en France; un chiffre sans doute sous-estimé.
Un diagnostic qui progresse
Pour la Haute Autorité de Santé (HAS), “Ne pas diagnostiquer cette maltraitance expose à un risque majeur de récidive et à des séquelles sévères à vie ou au décès”.
Pourtant depuis quelques années, les techniques visant à établir un diagnostic ont évolué. “Le diagnostic de secouement est davantage documenté devant des symptômes neurologiques tels que certains types précis d’hématomes sous-duraux et d’hémorragies rétiniennes, qui peuvent être confirmés par une imagerie cérébrale et un examen du fond d’œil”, explique ainsi l’institution.
Bébé secoué : Une mise à jour des recommandations
Si une telle maltraitance est suspectée, le professionnel de santé a l’obligation d’effectuer un signalement au procureur de la République. Quant au bébé, il doit être hospitalisé en soins intensifs pédiatriques, “avec avis neurochirurgical”, précise la HAS.
Dans son texte de recommendations actualisé, intitulé Syndrome du bébé secoué ou traumatisme crânien non accidentel par secouement, elle rappelle : “Si l’enfant pleure et que vous n’en pouvez plus, le mieux est de coucher l’enfant sur le dos dans son lit, de quitter la pièce, puis de demander de l’aide”. Quant aux professionnels, ils sont invités à informer tous les parents à la naissance du bébé sur les risques potentiellement engendrés par ce mouvement d’humeur, et sur les moyens de l’éviter.