Présidentielle 2022 : malgré quelques réserves, des comptes de campagne validés

Image d'illustration. Le vote.mohamed_hassan / Pixabay
La CNCCFP les a passé au crible, et a relevé des "petites ou moyennes irrégularités", que le Rassemblement national conteste celles concernant la candidate Marins Le Pen.
La Commission des comptes de campagne (CNCCPF) a épluché ceux des douze candidats qui étaient en lice dans le scrutin présidentiel de 2022.
Le but ? Pour le calcul du remboursement auquel chaque candidat peut prétendre, il convient de partir à la recherche d’éventuelles irrégularités. Et Jean-Philippe Vachia a d’entrée indiqué que “Tous les comptes ont été indiqués”.
83,5 millions d’euros déclarés
Au total, les candidats ont déclaré pas moins de 83,5 millions d’euros. Et tous ont veillé à ne pas dépasser les plafonds fixés. Les deux finalistes, Macron et Le Pen, ont respectivement dépensé 16,7 et 11,5 millions quand le plafond est de 22,5 millions d’euros.
Des “reformulations” ou des “modulations”, des réductions de remboursement ont bien été appliquées à tous les candidats, liées à des erreurs comptables ou des omissions. Pour autant, la CNCCPF n’a relevé que des “petites ou moyennes irrégularités”.
Le détail des remboursements
Finalement, la somme d’environ 40 millions d’euros devra être remboursée par l’État. 10,4 millions d’euros le seront pour celle d’Emmanuel Macron, quand celles d’Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon se verront remboursées de 7,8 et 7,6 millions d’euros respectivement.
En ce qui concerne les candidats n’ayant pas dépassé 5% des votes au premier tour, le montant maximal de remboursement n’est que de 800 423 euros, soit dix fois moins que pour ceux au-delà des 5 %). Anne Hidalgo sera la seule à se voir rembourser l’intégralité de cette somme, Yannick Jadot étant celui qui recevra le moins (651 000 euros).
Un recours du Rassemblement national
La Commission estime que le flocage des bus de campagne constitue une dépense irrégulière, et a donc réduit de 15 000 euros le plafond de base du calcul du remboursement du candidat Jean Lassalle.
Une seule contestation pour l’heure, et il s’agit de celui de la candidate du Rassemblement national. Elle n’interprète pas de la même façon conteste cette interprétation des dispositions du code électoral, et compte sur une réintégration de ces dépenses.