Le Conseil constitutionnel rejette les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy
Le Conseil constitutionnel a confirmé aujourd'hui le rejet des comptes de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
En décembre 2012, la Commission Nationale des Comptes de Campagne et de Financement Politique (la CNCCFP) avait rejeté les comptes de campagnes de Nicolas Sarkozy.
Cette commission s’occupe des remboursements des frais de campagne des candidats à la présidentielle.
Le candidat de l’UMP avait déclaré 21 339 664 euros de frais de campagnes. Mais après examen, la CNCCFP a décidé d’ajouter des dépenses non déclarées effectuées pour des réunions publiques avant la déclaration officielle de candidature de Nicolas Sarkozy en février. Pour la CNCCFP, le président sortant avait déjà commencé à parler de son programme.
Avec ces nouvelles dépenses ajoutées, le montant des frais de campagnes excéde “de 466.118 euros, soit 2,1%, le plafond autorisé” (fixé à 22 509 000 euros).
Nicolas Sarkozy avait fait appel de cette décision. Mais le Conseil constitutionnel est donc venu confirmer ce jeudi la décision de la CNCCFP.
Une décision lourde de conséquence pour l’UMP
Lorsque les comptes sont acceptés, la CNCCFP rembourse la moitié du plafond autorisé, soit près de 11 millions d’euros. C’est donc une somme non négligeable qui va manquer à la trésorerie de l’UMP. Cela représente un tiers du budget annuel du parti.
Les finances du parti sont déjà mises à mal ces derniers temps après les défaites aux élections législatives et des sanctions que le parti a dû payer pour non respect de la parité. La guerre interne entre Jean-François Copé et François Fillon avait également provoqué des départs d’adhérents et donc des cotisations.