Présidentielle 2017 : les socialistes doivent sécher leurs larmes selon Cambadélis
Le premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis estime que les socialistes doivent "arrêter de pleurer" et que François Hollande conserve des chances de victoire en vue de la présidentielle de 2017.
On pouvait facilement s’en douter, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Jean-Christophe Cambadélis a récemment été de nouveau sollicité sur la question d’une primaire à gauche. Sauf qu’il n’a pas vraiment été question ici d’une interrogation mais d’un appel à confirmer que le projet ne verra finalement pas le jour.
Auprès du JDD, M. Cambadélis a répondu qu’il n’a que modérément apprécié qu’on lui refuse une primaire à gauche si jamais l’exécutif prenait part au scrutin : “J’étais favorable à la primaire de toute la gauche. Mais à partir du moment où on dit ‘primaire de toute la gauche sans Hollande’, on est dans une contradiction. Auquel cas, qu’on ne nous amuse pas, nous les socialistes, en disant : ‘Vous êtes les bienvenus’! […]”
Cambadélis : “rien n’est joué” pour la présidentielle
Et alors que les sondages semblent diriger François Hollande vers un cuisant revers lors de la prochaine présidentielle, le premier secrétaire du PS ne souhaite pas le condamner : “Rien n’est joué. Nous n’avons pas à rougir de notre bilan quand on se rappelle de ce que Sarkozy-Fillon-Juppé nous ont laissé en 2012. Face à une droite qui s’extrémise et une ultra-gauche qui ne veut pas gouverner, il y a un espace pour le candidat socialiste. Et le pays ne veut ni de libéralisme radical ni de l’extrême droite“.
“François Hollande est au centre du renouveau français”
Et d’ajouter que “François Hollande est au centre du renouveau français en protégeant les Français et en modernisant la France. La seule ligne praticable, c’est la sienne : celle d’un réformisme juste. J’appelle donc les socialistes à se retrousser les manches et, pour commencer, à arrêter de pleurer.”
Ajoutons qu’un peu plus tôt, Jean-Christophe Cambadélis avait fait la description d’une France aux abois : “Nous vivons une situation bonapartiste sans Bonaparte. La France va économiquement mieux, socialement mal et politiquement très mal. La fragmentation est partout, et le désir nulle part. Le pays est saisi par une frénésie de déconstruction.”