Poutine gracie un tueur sataniste et cannibale ayant combattu en Ukraine
La politique de grâce présidentielle se poursuit pour les prisonniers acceptant de combattre en Ukraine.
Moscou a confirmé la grâce de Nikolaï Ogolobiak, coupable de plusieurs meurtres ayant choqué le pays, et condamné en 2010 à 20 ans de prison.
Il est rentré chez lui au début du mois de novembre, d’après le portail d’info 76.ru de la région de Iaroslavl où l’intéressé s’est installé et où ses crimes avaient été commis.
Ogolobiak a servi en Ukraine
Le criminel, après avoir combattu en Ukraine, a bénéficié d’une grâce par le Kremlin, comme de nombreux prisonniers ayant été réquisitionnés dans les prisons du pays. Pour pouvoir prétendre à la grâce, ils doivent survivre au moins six mois sur le théâtre des opérations.
D’après le portail d’informations russe, lequel a interrogé le père du criminel, Nikolaï Ogolobiak aurait été grièvement blessé sur le front et serait désormais handicapé.
Des « conditions de grâce précises »
Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, indique que le pouvoir va poursuivre cette politique, qui ouvert un timide débat dans le pays : « La question n’est pas nouvelle, elle a été soulevée à plusieurs reprises, et actuellement tout le monde regarde de près ces listes de graciés. Mais je le répète, il s’agit de conditions [de grâce] précises, liées à une présence en première ligne, à une durée certaine passée en première ligne, liées à une participation à des groupes d’assaut, et c’est après ça qu’il y a grâce ».
Parmi ces grâces, figure celle concernant un des complices du meurtre de la journaliste Anna Polikovskaïa en 2006.
Les familles non prévenues
Nikolaï Ogolobiak avait, en compagnie de quatre autres tous adolescents également, été condamné pour les meurtres rituels de quatre autres adolescents qu’ils avaient découpés avant de manger des morceaux de leurs cadavres.
Et des familles, liées quant à elles à d’autres affaires, avaient dénoncé le fait de ne pas avoir été prévenues des mesures de grâce. Dmitri Peskov, interrogé déjà au début du mois, avait répondu que « les personnes condamnées, y compris pour des crimes graves, expient leur crime par le sang sur le champ de bataille ».