Pour certaines populations à risque, des lipides laitiers réduiraient le risque cardiovasculaire
Des chercheurs français mettent en lumière cette vertu, particulièrement chez les femmes ménopausées et en surpoids.
Riches en matières grasses, les produits laitiers contiennent des lipides dits polaires, et surtout dans la crème. Démonstration a déjà été faite que chez l’animal, ils jouent un rôle prépondérant quant à la régulation du taux de cholestérol.
Et chez l’homme ? Un consortium piloté par l’Inra en collaboration avec l’Inserm et des équipes universitaires a testé cette vertu sur une population particulièrement exposée au risque cardiovasculaire, à savoir les femmes ménopausées et en surpoids.
58 volontaires pour l’étude
Chaque jour, les scientifiques ont “fait consommer à 58 volontaires des fromages à tartiner plus ou moins enrichis en lipides polaires laitiers, venant s’intégrer dans leur alimentation habituelle”, rapportent les auteurs de l’étude parue dans Gut.
Le résultat ? Au bout d’un mois, ils ont pu observer une baisse “significative des taux de cholestérol LDL, de triglycérides et d’autres indicateurs importants de perturbations métaboliques”. De fait, “Les lipides polaires laitiers ont ainsi amélioré le profil de santé cardiovasculaire des femmes ménopausées”.
De nouvelles stratégie nutritionnelles
D’après eux, l’explication de cette amélioration vient du fait que “certains des lipides polaires laitiers et le cholestérol formeraient dans l’intestin grêle un complexe qui ne peut pas être absorbé par l’intestin, et qui est finalement excrété dans les selles”.
Cette découverte ouvre ainsi la voie à “de nouvelles stratégies nutritionnelles pour diminuer des facteurs de risque cardiovasculaire chez certaines populations exposées”.