Portugal : grâce à l’adultère de sa femme qu’il avait violentée, il échappe à la prison
Au Portugal, deux juges ont confirmé une peine légère pour un homme reconnu coupable de violences sur sa femme, une décision motivée par l'adultère de sa victime.
Il ne devra pas se soumettre à une peine de prison, deux juges ayant ainsi estimé que les violences auxquelles s’est livré le prévenu étaient justifiées de par l’adultère de sa femme, en l’occurrence sa victime. Les faits se passent au Portugal il y a de cela environ trois ans.
Une femme mariée commence à nouer une liaison parallèle avec un autre homme. Une relation à laquelle cette femme va vouloir mettre un terme au bout de deux mois. En réponse à ce choix, l’amant décide d’aller tout raconter au mari. Si le couple finit par divorcer, l’histoire ne s’arrête pas là.
Il s’allie avec l’amant de sa femme pour la kidnapper et la violenter
Les deux hommes vont ainsi décider de s’allier pour se venger de la femme. En juin 2015, l’amant kidnappe cette dernière et la maintient au sol pendant que son ex-mari l’attaque avec une batte cloutée. Le corps de la victime sera marqué par des ecchymoses et des coupures.
L’ex-mari a ensuite été condamné en première instance à quinze mois de prison avec sursis et à une amende de 1.750 euros. Estimant que la peine était trop clémente, un procureur a fait appel de ce verdict. Les juges Neto de Moura and Maria Luísa Abrantes ont cependant suivi la première décision délivrée, rapporte The Washington Post (en anglais).
Un juge qui avait déjà critiqué la femme adultère dans un précédent dossier
Des juges qui ont déclaré que « de nos jours, l’adultère commis par une femme est une attaque très grave contre l’honneur et la dignité d’un homme. Il existe des sociétés où la femme adultère est lapidée à mort. Dans la Bible, nous pouvons lire que la femme adultère devrait être punie de mort. »
La « déloyauté et l’immoralité sexuelle » de la femme aurait conduit l’ex-mari dans une « profonde dépression ». Pour Amnesty International Portugal, citer l’Ancien Testament est une « violation manifeste » de la séparation entre l’église et l’État, inscrite dans la constitution du Portugal. Des militantes des droites des femmes ont appelé à manifester contre ce verdict alors qu’il apparaît que l’an passé, le juge Neto de Moura s’était également montré critique envers une femme adultère dans une affaire similaire.