Perpignan : polémique après qu’une mère lesbienne a été empêchée d’accompagner son fils aux urgences
Motif opposé par une infirmière : "seule la vraie mère" de l'enfant était autorisée à être présente dans la salle de soins.
Le 10 mars dernier Céline, une femme de 52 ans et sa compagne arrivent au service des urgences pédiatriques de l’hôpital de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Avec elles, leur fils de 3 ans qui souffre d’une inflammation. Seulement, au moment de la prise en charge, on refuse à Céline l’accès à la salle de soins. “L’infirmière est arrivée et nous a dit : ‘seule la vraie mère peut venir'”, explique-t-elle.
Malgré la présentation du jugement de l’autorité parentale
Au site Komitid, elle raconte encore : “Ça a été un véritable choc, ça m’a cassé les jambes. On a voulu éviter de faire un scandale, mais on ne dit pas ça devant le petit, c’est une épreuve pour lui !”.
Elle ajoute: “On s’est dit qu’ils ne sont pas habitués aux familles homoparentales. J’ai vécu ça comme un grand manque de respect, une très mauvaise écoute. Ne pas être reconnue comme parent devant mon propre enfant, ça a été un électrochoc”. Pourtant, souligne-t-elle, elle avait bien montré le jugement de l’autorité parentale.
Une main courante à la gendarmerie
Pour Me Aude Denarnaud, qui représente les deux femmes, ses clientes ont été “victimes d’un préjudice moral important alors qu’à aucun moment le service des urgences n’était désorganisé. C’est pour l’enfant un choc et un traumatisme”. À la gendarmerie où elles se sont rendues, il leur a été conseillé de déposer une main courante.
L’avocate a déclaré vouloir déposer un recours gracieux devant le directeur de l’hôpital pour “manquements au code de la santé publique” et “pour violation d’un jugement d’autorité parentale qui a été annoncé au secrétariat par les parents”. Contacté par L’Indépendant, le centre hospitalier n’a pas souhaité pour l’heure, communiquer.