Perpignan : une mère de famille jugée pour avoir donné une claque à son fils de 2 ans
Le tribunal correctionnel de Perpignan a finalement relaxé une mère de famille de 32 ans qui avait été placée en garde à vue suite à une gifle assénée à son fils de 2 ans et demi.
Si cette mère de famille âgée de 32 ans a récemment été appelée à comparaître devant le tribunal correctionnel de Perpignan, c’est pour y être jugée pour des faits de “violences sur mineur” survenus le dimanche 25 juin dernier. Ce jour-là, elle assène ainsi une gifle à l’un de ses fils de 2 ans et demi.
Pour l’avocate de la prévenue, citée par nos confrères de France Bleu Roussillon, “c’est le geste d’une maman à bout de nerf”. Et cette mère de raconter que sur les 48 heures ayant précédé cette claque, elle n’avait pas fermé l’œil pour répondre aux besoins de son fils hospitalisé pour une gastro-entérite carabinée.
Avant la gifle, elle n’avait pas dormi pour s’occuper de son fils hospitalisé
En raison de diarrhées et de vomissements particulièrement fréquents, “vingt fois par jour, il faut lui changer ses habits et ses draps. Et l’enfant refuse obstinément de prendre ses médicaments”. Des difficultés qui, selon cette maman, l’ont conduite à donner cette gifle.
Ayant vu, par le hublot de la porte, un coup “violent, projetant en arrière la tête de l’enfant”, une infirmière prévient ses collègues. Quatre infirmières entrent dans la chambre pour vérifier que l’enfant se porte bien, devant une femme visiblement à bout de nerfs : “Vous voyez bien que je ne l’ai pas tué ! Je fais ce que je veux, c’est mon enfant.”
Une relaxe prononcée par la justice
La mère va ensuite recevoir la visite d’un psychiatre, d’un médecin légiste, d’une assistante sociale et pour finir des policiers de la BAC, lesquels l’interpellent et la placent en garde à vue. Son avocate a présenté à la barre des certificats médicaux, incluant celui d’un généraliste suivant le petit garçon, pour montrer notamment qu’“en 20 consultations, [le médecin] n’a jamais relevé la moindre trace de violence”.
“On ne peut pas assimiler une simple gifle à de la maltraitance. Sinon, il faudrait juger la moitié des parents du département”. Et alors que le procureur avait requis 6 mois de prison avec sursis à l’encontre de la prévenue, la justice a finalement décidé de lui prononcer une relaxe.