Perpétuité requise contre un génocidaire rwandais
La peine maximale a été requise par l'accusation dans le procès de Pascal Simbikangwa, jugé pour son implication dans le génocide rwandais.
Il a toujours nié les faits, et ses cinq semaines de procès aux Assises de Paris n’y auront rien changé. Pascal Simbikangwa, jugé pour complicité de génocide au Rwanda, encourt la prison à perpétuité.
Après sept heures de réquisitoire, l’accusation a en effet demandé, le 12 mars, la sanction maximale. L’avocat général, Bruno Sturlese, a fustigé un “épurateur avant l’heure à l’engagement radical, extrémiste”.
La dimension historique du procès et de la peine qu’auront à fixer les six membres du jury populaire et les trois magistrats a également été rappelée : il s’agit du premier procès pour génocide ayant lieu en France, et du premier procès lié au génocide au Rwanda, près de 20 ans après les faits.
Une carrière sanglante
Pascal Simbikangwa est un ancien officier, et ancien chef du service central des renseignements rwandais. Il est accusé d’avoir incité, organisé et aidé les massacres qui ont causé, en moins de 100 jours, la mort de 800.000 Rwandais, essentiellement des Tutsi et des Hutu modérés.
Pascal Simbikangwa aurait notamment organisé les barrages des routes, et armé les miliciens hutu, dans l’objectif d’une extermination des Tutsi alors en fuite, à la machette et au gourdin. Il aurait également appartenu aux escadrons de la mort, durant la révolte tutsi menée par le FPR (Front Patriote Rwandais)au début des années 90.
Le verdict est attendu ce vendredi.