Depuis plusieurs semaines, il est difficile de se procurer du "Doliprane 2,4 %", une version du médicament réservée aux enfants. Des alternatives permettent toutefois des soins tout aussi efficaces.
Des pharmaciens se retrouvent de plus en plus en difficulté lors d’une demande de Doliprane 2,4 % par des parents. Cette version du médicament, donnée en pipette à des enfants en proie à des fièvres ou des douleurs, connaît ainsi une pénurie depuis plusieurs semaines. 20 Minutes, qui rappelle que la molécule du paracétamol n’est pas produite en France, s’est entretenu avec Perrine Ang, pédiatre officiant à Paris. Et cette spécialiste de se vouloir rassurante auprès de ces parents souhaitant pouvoir soigner leurs progénitures.
Pénurie de Doliprane 2,4% : les génériques, tout aussi efficaces
À la question de savoir ce que l’on peut donner aux enfants malades si le Doliprane 2,4% n’est pas disponible, la pédiatre l’indique, “il existe plein d’alternatives. D’abord, il y a les génériques, comme le Dafalgan ou l’Efferalgan, qui peuvent se prendre en sirop ou en stick. Ce sont des formes pédiatriques très pratiques. Les Doliprane en stick sont en rupture, mais on en trouve sous d’autres formes. Les enfants de plus de 12 kg peuvent les prendre en sachets.”
“Pas une prescription systématique”
Ensuite, Mme Ang dresse un parallèle avec une célèbre campagne publicitaire sur les antibiotiques : “Le Doliprane ne doit pas être une prescription systématique. À chaque prise, les parents doivent se demander ‘est-ce qu’il en a vraiment besoin ?’ Les recommandations sont claires. Pour un enfant qui a 38,2°C de température, une fièvre très bien tolérée et pas beaucoup d’autres symptômes, on n’est pas forcément obligé de lui donner du paracétamol. Dans ce cas, il faut simplement attendre que ça passe.”
Des stocks déjà faibles en avril dernier
En avril dernier, le Doliprane de manière générale apparaissait déjà en pénurie, en raison non seulement des maux hivernaux bien connus, mais également de la Covid-19 et de la contagiosité du variant Omicron. Un retour à la normale était alors attendu pour l’été.