Pénurie de Paracétamol : l’Agence du médicament en appelle à la responsabilité des patients

Suite à la pandémie de Covid-19, d'importantes tensions sont apparues sur les stocks de paracétamol. L'Agence du médicament (l'ANSM) préconise un rationnement dans les mois à venir pour éviter les ruptures de stock.

Le mot clé de cet hiver 2023 semble bien parti pour être « pénurie ». Après les difficultés rencontrées actuellement sur l’approvisionnement en carburants, les risques de coupures d’électricité et de gaz ou encore une pénurie à craindre sur le riz, c’est aujourd’hui le paracétamol qui pourrait manquer.

Après une forte augmentation de la consommation liée au Covid et des difficultés d’approvisionnement, l’ANSM demande aux pharmaciens de limiter la vente de paracétamol pour préserver des stocks déjà en tension.

L’ANSM alerte sur une pénurie de paracétamol

C’est via un communiqué diffusé sur son site officiel que l’ANSM décrit la situation assez tendue autour des stocks de paracétamol en France et ses inquiétudes quant à l’hiver à venir. « À l’approche de la saison hivernale et en période de reprise de l’épidémie de Covid-19, l’ANSM, le Collège de la médecine générale (CMG) et les syndicats de pharmaciens (FSPF et USPO) formulent des recommandations afin de modérer l’utilisation de paracétamol et permettre ainsi aux patients qui ont un besoin immédiat de pouvoir en bénéficier » précise l’organisme.

Le paracétamol rationné

Pour éviter une pénurie, l’ANSM a listé plusieurs préconisations à l’endroit des patients et des pharmaciens. Il est conseillé aux officines de ne plus donner plus de deux boîtes de paracétamol par patient en cas de vente sans ordonnance.

Aussi, les médecins sont invités à ne plus systématiser la prescription de paracétamol et de la limiter aux patients qui en ont vraiment besoin et qui n’ont pas de stock chez eux. En cas de prescription, l’ANSM demande à espacer la posologie à 3 prises par jour maximum au lieu de 4 actuellement et de ne pas systématiser la prise si les symptômes ne sont plus détectables.

Responsabilité des patients

L’ANSM en appelle également à la responsabilité du grand public et demande aux patients de ne pas faire de stocks importants de paracétamol.

Cela fait désormais plusieurs mois que l’approvisionnement en paracétamol est compliqué en France et dans le monde. Des tensions liées à la crise Covid qui, en plus d’augmenter la consommation de la molécule, a aussi eu un impact sur la production. L’optimisation des prescriptions devrait limiter le risque de pénurie. Pour optimiser le circuit de distribution, la relocalisation d’une partie de la production en France est en cours.