Patrick Sébastien : « J’ai voté pour Macron parce que c’est un espoir »
Le présentateur de France 2 Patrick Sébastien était l'invité de Marc-Olivier Fogiel sur RTL à l'occasion de la sortie de son livre "Le bonheur n’est pas interdit" aux éditions XO. Entretien.
Actuellement en vente, Patrick Sébastien fait la promotion de son dernier livre très personnel dans lequel il confie ses secrets dans un texte tendre, grave, drôle et poétique. Un ouvrage qu’il a écrit pour partager une conviction profonde : quelle que soit sa situation, le bonheur n’est pas interdit.
A la question « Vous devenez Docteur Sébastien ? », l’animateur saltimbanque rétorque :
« Non pas du tout, ce pas des leçons mais un partage. J’ai vécu des choses compliquées mais comme tout le monde… à part que mes choses compliquées ont été publiques. Ce que je veux expliquer c’est que le bonheur est un pont entre deux souffrances et que ça se fabrique, ça se travaille. Ça peut être une passerelle, ça peut être un viaduc, ça peut être un pont beaucoup plus grand. Moi j’ai appris à cautériser mes plaies« , explique-t-il avant d’ajouter :
« Je veux expliquer aux gens qu’il faut se battre contre soit d’abord, avant de rejeter la faute sur les autres. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des drames extraordinaires pour se rendre compte qu’on peut partager et qu’on peut être solidaire« .
J’ai du mal avec une certaine caste…
#LeBonheurNestPasInterdit est DISPONIBLE dès aujourd'hui en librairie ! Un voyage au pays du sourire et du bien-être https://t.co/ENH8be0CKN pic.twitter.com/axQvEEHSPa
— Patrick Sébastien (@PatSebastien) October 5, 2017
Lorsqu’on lui demande s’il souffre du mépris d’une certaine caste, Patrick Sébastien confirme :
« Oui, j’ai du mal avec ça, pas seulement en tant qu’artiste mais aussi en tant qu’individu. Ce mépris dont je parle, regardez bien le pays comment il est, aujourd’hui il y a 50% des gens qui ne sont pas allés voter. Aujourd’hui, une émission de télé qui fait un succès elle fait 4/4 millions de téléspectateurs… ça fait 60 millions qui s’en branlent. Même « la télé » me regarde un peu comme ça, avec ce mépris. Ca a toujours été un peu ça. Je regarde les articles et il suffit que tu dises une phrase et « Patrick Sébastien tacle France 2 », moi je ne suis pas en conflit avec France 2. C’est l’ordre des choses, c’est de ma faute à moi parce que je veux continuer à faire une télé d’artistes. J’aime pas les concours, j’aime pas les tribunaux et il se trouve que la télé d’aujourd’hui c’est un tribunal permanent. On juge des chanteurs, des danseurs. Il n’y a que ça ou alors des téléfilms dramatiques. Moi je suis dans le divertissement, dans le léger, dans l’artistique« .
Je ne suis pas la came de pleins de gens
Sur ses différences avec la patronne de France 2 Delphine Ernotte, Patrick Sébastien n’élude pas le sujet : « Je ne suis pas la came de pleins de gens et c’est pas un problème. De toute façon, il y aura un prolongement au livre. Je vais continuer mon spectacle avec les musiciens. Je faire faire un spectacle plus intime qui va s’appeler « Avant que j’oublie, tout ce que je n’ai jamais pu dire à la télé ». Je ne suis pas dans la rancune, sinon je ne serais pas heureux. Je suis très serein malgré ce qu’on m’a fait dire. Je n’en veux pas à madame Ernotte, elle fait ce qu’elle veut, elle a le droit. C’est pas grave, on en a fait 14 ans, le cabaret fête sa 200e… on était parti pour en faire une« …
Enfin, à la question « Vous avez voté vous en mai dernier Patrick ? », Patrick Sébastien répond directement :
« Bien sûr que j’ai voté. J’ai voté pour Macron parce que c’est un espoir, parce que j’y crois à priori. Moi j’ai pas d’idées politiques, je suis pas de gauche, je suis pas de droite… je suis pote avec Hollande, je suis pote avec Chirac, je me suis même réconcilié avec Sarkozy que j’aime bien parce que je l’ai trouvé très digne dans sa manière de partir. Tout ça c’est des gens que je regarde mais il ne m’impressionnent pas. C’est devenu des artistes, ils sont dans le spectacle. Ils rentrent à la maison en disant « Est-ce que j’ai été bon ? ». Je crois que le progrès à faire, c’est même pas les politiques qui doivent le faire, c’est nous. Placer nos valeurs ailleurs« , conclut Sébastien.