Passoire thermique des logements : les endiguer est bon pour la santé de ses habitants
Selon une enquête du ministère de la Transition écologique, la rénovation énergétique des pires passoires énergétiques permettrait sur an un gain sanitaire et social d'en moyenne 7.500 euros.
En France, il y aurait 5 million de logements considérés comme véritables passoires énergétiques. La rénovation énergétique en France des logements et des bâtiments tertiaires répond à un triple enjeu : soutenir le pouvoir d’achat, lutter contre le changement climatique mais également améliorer la qualité de vie des Français.
Le bâtiment deuxième secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre
On le sait, le secteur du bâtiment a un rôle primordial à jouer dans l’atteinte de la neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est le second secteur qui émet le plus de gaz à effet de serre, à lui seul il représente 27 % des émissions de CO2 et près de 45 % de la consommation d’énergie finale.
Réduire la facture énergétique des Français
La rénovation énergétique permet donc d’agir en faveur du climat mais aussi d’améliorer le confort des habitations et de réduire la facture énergétique des Français. Les ménages à faibles revenus sont plus exposés à un risque accru pour leur santé lié aux températures intérieures basses, selon l’enquête du ministère de la Transition écologique.
S’il y a 5 million de logements énergivores, il y a également 3,8 millions de ménages qui ont des difficultés à payer leur facture de chauffage chaque mois. La rénovation de l’ensemble des passoires énergétiques d’ici à 2028 permettrait d’éviter des coûts de santé de près de 10 milliards d’euros par an.
14 % des ménages ont souffert d’une sensation de froid chez eux
Une température intérieure de 21 et 22° est parfaite, à 18° il y a un inconfort potentiel et un risque possible pour les sujets fragiles (grand âge), à 16° il y a un risque pour la santé mentale et respiratoire, à 12° des risques cardio-vasculaires et à 6° des risques d’hypothermie. L’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE) estime que 14 % des ménages ont souffert d’une sensation de froid chez eux lors de l’hiver 2019-2020 avec pour conséquences des complications médicales qui ont un coût.
Le ministère indique par ailleurs que le gain moyen annuel généré par une rénovation est estimé à 7.500 € par logement. La rénovation thermique, c’est 400 € de réduction des coûts de soin, 1.400 € d’amélioration du bien-être et 5.700 € de réduction du risque de mortalité.
- Airbnb et pénuries de logements : des maires réclament des mesures afin de mieux encadrer les locations touristiques de courte durée
- Entre mai 2022 et avril 2023, 528 agences immobilières ont mis la clé sous la porte ou ont été placées en redressement
- Logement et pouvoir d’achat : le Bricobus permet d’alléger le prix de ses travaux