Passer trop de temps assis l’après-midi : un facteur de risque d’AVC à surveiller et combattre

Image d'illustration. Espace de bureau moderne avec lumière naturelleADN
Des études révèlent que rester assis trop longtemps durant l’après-midi pourrait accroître le risque d’accident vasculaire cérébral. Identifier les comportements à risque et adopter de nouvelles habitudes devient essentiel pour préserver sa santé cérébrale.
Tl;dr
- La sédentarité accroît nettement le risque d’AVC.
- Brèves pauses actives limitent les effets négatifs du repos.
- Sel, sommeil et hypertension : autres facteurs à surveiller.
Un fléau silencieux : l’AVC et la sédentarité
Chaque année, plus de 12 millions de personnes subissent un AVC dans le monde, causant environ 6,5 millions de décès selon l’Organisation mondiale de la santé. Au Royaume-Uni, une nouvelle victime est recensée toutes les cinq minutes. Face à ces chiffres accablants, le rôle du mode de vie émerge comme un facteur déterminant : derrière le poids de l’âge et des antécédents familiaux, nos habitudes quotidiennes influencent largement la prévention des AVC. Parmi elles, un danger insidieux : la tendance à rester assis trop longtemps, souvent banalisée.
S’asseoir trop longtemps : un risque sous-estimé
Il serait tentant de croire qu’une après-midi passée devant son écran ou plongé dans une réunion n’a guère de conséquences majeures. Pourtant, plusieurs recherches – notamment une étude publiée dans JAMA Cardiology – révèlent que dépasser dix heures assis quotidiennement augmente sensiblement le risque de maladies cardiovasculaires, dont l’AVC.
À y regarder de plus près, la sédentarité a plusieurs effets délétères :
- Circultation sanguine ralentie : L’immobilité prolongée favorise la formation de caillots, surtout dans les jambes.
- Tension artérielle élevée : L’hypertension liée au manque d’activité reste l’un des signaux avant-coureurs les plus préoccupants.
- Déséquilibres métaboliques : Prise de poids, hausse du cholestérol et résistance à l’insuline s’accumulent insidieusement.
Même une activité physique régulière ne suffit pas toujours à compenser ces périodes d’inactivité.
Bouger au quotidien : gestes simples mais efficaces
Heureusement, il n’est pas question d’interdire toute pause ou moment calme. L’essentiel réside plutôt dans l’alternance entre repos et activité. Des études parues dans Stroke, revue de l’American Heart Association, indiquent qu’interrompre fréquemment les épisodes assis par quelques mouvements améliore nettement la circulation et abaisse la pression artérielle.
Quelques réflexes à adopter peuvent faire toute la différence : se lever et s’étirer toutes les demi-heures ; privilégier les escaliers ; marcher lors d’appels téléphoniques ; varier sa posture avec un bureau adapté ; ou encore ajouter une courte promenade après le déjeuner.
D’autres habitudes du quotidien à surveiller
La sédentarité ne fait pas tout. Trois comportements courants amplifient discrètement le danger :
- Une consommation excessive de sel accroît l’hypertension.
- Un sommeil perturbé ou insuffisant déséquilibre le système cardiovasculaire.
- Enfin, laisser une tension élevée non traitée multiplie par deux le risque d’AVC, selon la British Heart Foundation.
En somme, agir sur ces leviers peut considérablement réduire notre vulnérabilité face à ce fléau.
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