Pas-de-Calais : du sursis pour des bouchers qui harcelaient leur apprenti
Deux bouchers de 62 et 31 ans ont récemment été condamnés par le tribunal de Béthune à, respectivement, quatre et six mois de prison avec sursis. Les prévenus ont ainsi été reconnus coupables de harcèlement sur un apprenti.
C’est en leur absence que deux employés de l’enseigne Leclerc de Carvin, dans le Pas-de-Calais, ont récemment été condamnés par le tribunal de Béthune. Ces bouchers étaient jugés pour harcèlement sur la personne d’un apprenti. La victime avait ainsi, durant son apprentissage entre octobre 2017 et juillet 2018, subit divers actes pouvant être considérés comme des agressions. La Voix du Nord (article complet réservé aux abonnés) parle d’un apprenti dont la tête avait été rentrée dans un hachoir à viande, d’un même apprenti enfermé dans la chambre froide ou encore d’un apprenti auquel on jetait de la viande au visage. La victime avait déposé plainte en juin 2018.
Poursuivis pour harcèlement, ils parlent de simples “blagues potaches”
Les mis en cause se trouvent être un homme de 31 ans, tuteur de l’apprenti, et son collègue de 62 ans. Pour ces employés, il s’agissait d’un simple “bizutage” et de “blagues potaches”. Le harcèlement présumé n’était d’ailleurs pas uniquement physique mais aussi moral. Le sexagénaire et son collègue qualifiaient ainsi l’apprenti de “bon à rien”.
Le tuteur licencié, contrat non renouvelé pour l’apprenti
Après avoir été alertée des accusations, la direction du centre commercial avait licencié le tuteur et informé l’apprenti que son contrat ne serait pas renouvelé dans le cadre d’un bac professionnel. Lors de l’audience, l’avocat des accusés a tenté de mettre en difficulté le plaignant, par ailleurs lui aussi absent : “Il porte plainte quelques mois avant la fin de son contrat, pourquoi ? Vous n’avez pas une seule attestation du médecin”. Et d’avoir ajouté : “Il y a des rites chez les apprentis, en boucherie, en cuisine, avec des noms d’oiseaux, je ne dis pas que c’est bien, mais c’est comme ça”. Pour le procureur, il est question ici de “comportements répétés, des véritables faits de harcèlement”. Le prévenu de 62 ans a écopé de quatre mois de prison avec sursis, et son collègue de six mois avec sursis.
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