Paris, ville la plus mortelle d’Europe en cas de canicule

Photo d'illustration. Un thermomètre Pixabay
C'est dans la capitale française que le risque de surmortalité est le plus élevé en cas de hausse des températures.
Alors que le réchauffement climatique risque d’être plus sévère que prévu en France, la nouvelle n’est pas pour rassurer les Parisiens. Une étude des chercheurs du département de santé publique de Londres met en effet en avant les conséquences dramatiques que pourraient avoir les prochaines canicules à Paris. La capitale est en effet la ville où le risque de surmortalité est le plus élevé en Europe.
854 villes et 30 pays étudiés
C’est dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health que cette étude a été publiée. Pour leurs travaux, les chercheurs se sont penchés sur les données récoltées dans 854 villes de 30 pays européens sur la période 2000-2019.
Le premier constat est qu’en règle générale, les canicules tuent moins que les épisodes de grands froids (20 173 morts par an contre 203 620 morts par an). Mais pour les chercheurs les courbes pourraient être amenées à se croiser rapidement avec la hausse généralisée des températures à l’échelle du globe.
Paris, ville fournaise
L’un des objectifs des chercheurs était également de déterminer les villes les plus à risque en temps de canicule. Mauvaise nouvelle pour la France, Paris est la ville d’Europe ou le risque de surmortalité est le plus élevé lors d’un épisode caniculaire. En effet, la capitale française affiche un risque de surmortalité 1,6 plus important quand les températures sont étouffantes. Suivent ensuite Amsterdam (pourtant en zone côtière) et Zagreb.
Effet d’îlot de chaleur urbain
Dans les grandes villes, le phénomène connu sous le nom d’îlot de chaleur urbain (ICU) est particulièrement intense lors d’une canicule. À cause d’une urbanisation galopante et d’un manque d’espaces verts, la température peut être plus élevée de 10 degrés dans Paris par rapport aux zones moins urbaines environnantes.
En effet, le béton et le goudron accumulent plus facilement la chaleur et la surface des bâtiments et des routes peine à se refroidir dans la nuit ce qui entraîne mécaniquement une hausse de la température à mesure que les jours de canicule se succèdent. Sans changements majeurs dans la gestion et la prévention du risque de canicule, Paris pourrait vivre des étés très compliqués dans les années à venir.