Paris sportifs et régulation : « On veut que la publicité qui accompagne ces paris soit responsable »
Le régulateur des jeux souhaite mettre en place 'une charte' afin d'inciter les sites de paris à protéger les parieurs
Plus d’un tiers des 15-17 ans jouent aux paris sportifs
Alors que se joue actuellement la Coupe du monde de football au Qatar, le régulateur des jeux presse à la responsabilisation des opérateurs de paris sportifs notamment envers les mineurs. Le secteur est ainsi ‘sommé de se modérer’.
Le secteur des paris sportifs est ‘sommé de se modérer’
Dernièrement, l’ANJ (l’Autorité nationale des jeux) a sorti des clips de prévention tout en parodiant les publicités passées de sites de paris sportifs. Objectif : toucher les plus jeunes joueurs en utilisant les codes des entreprises de paris et les prévenir des dangers de l’addiction au jeu. Pour lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs et prévenir les risques de jeu excessif auprès des jeunes, l’ANJ a lancé une campagne de prévention intitulée ‘T’as vu, t’as perdu’ (vidéo en fin d’article).
Les prévenir des dangers de l’addiction au jeu
L’enquête faite par l’ANJ en partenariat avec la Société d’entraide et d’action psychologique a montré que plus d’un tiers des 15-17 ans jouent aux paris sportifs.
L’Euro 2020 de football a généré 435M€ de mises en ligne
L’Euro 2020, qui s’est tenu en juin 2021 a généré 435M€ de mises en ligne. La Coupe du Monde 2018 avait quant à elle enregistré 366M€ de mises en ligne, précise l’ANJ. Les parieurs sportifs sont principalement des hommes de moins de 35 ans (70%). La mise moyenne mensuelle est de 240 €. C’est le foot qui enregistre le plus de paris, suivi du tennis et du basket.
Pour Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de l’ANJ : « En complément des campagnes menées par les pouvoirs publics, l’ANJ lance sa première campagne de prévention. Pour le régulateur, il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs mais de porter auprès des jeunes, en adoptant leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif, quand la pratique des paris sportifs bascule dans le hors-jeu« .
Il faut encadrer cette pression publicitaire
Sur BFM Business, Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’ANJ, a été ferme : « Il faut encadrer cette pression publicitaire et éviter que celui qui parie, et qui parie pour la première fois -car il va y avoir beaucoup de nouveaux parieurs-, ne tombe dans le jeu excessif. Nous voulons que la publicité qui accompagne ces paris soit responsable« .