Paris : Un policier mis en examen après la mort d’Amadou Koumé en 2015
Un policier, soupçonné d’avoir entraîné la mort d’Amadou Koumé lors de son arrestation à la sortie d’un bar à Paris en 2015, a été mis en examen.
Dans la nuit du 5 au 6 mars 2015, d’Amadou Koumé, 33 ans et père de trois enfants, mourrait au commissariat du 10e arrondissement de Paris. Une enquête est à l’époque lancée pour déterminer les circonstances exactes de cet homme arrêté à la sortie d’un bar en raison de son comportement agité.
Après que la justice ait classé cette affaire sans suite en novembre 2015, le dossier revient de nouveau sur le devant de la scène puisqu’un des policiers de la Bac qui étaient intervenus à l’époque a été mis en examen le 28 mars 2017 pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Étranglement arrière
Ce sont nos confrères du Parisien qui révèlent l’information. Le soir des faits, le comportement d’Amadou Koumé inquiète le videur du bar qui décide d’appeler la police. Le client ne cesse en effet de répéter « Ils veulent me tuer » selon les dire de l’agent de sécurité.
Une première équipe de policiers se présente pour interpeller l’homme de 33 ans qui se montre extrêmement agité et parvient à résister. Trois équipes de la Brigade anti-criminalité se présentent ensuite successivement en renfort et l’un d’entre eux, le policier mis en examen, se présente alors derrière le forcené pour le mettre au sol et pratiquer « un étranglement arrière. »
Le policier mis en examen
Amadou Koumé restera alors menotté les mains dans le dos pendant 5 minutes environ. Ce dernier fera plus tard un malaise au commissariat et les pompiers ne pourront rien faire pour le sauver. Après autopsie, les légistes concluent à un décès causé par un œdème pulmonaire majeur consécutif à « l’association d’une asphyxie mécanique par traumatisme cervical et laryngé et d’une intoxication à la cocaïne. »
Après un premier classement sans suite fin 2015, le policier de la BAC ayant pratiqué la manœuvre d’étranglement a donc été mis en examen le 28 mars pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.”
Devant la juge, ce policier de la BAC, déjà sanctionné d’un blâme pour usage disproportionné de la force, a nié toute responsabilité dans le décès d’Amadou Koumé.