Paris : jugée pour avoir “lâché” son bébé du 7e étage
Une femme de 34 ans est actuellement jugée pour avoir, en août 2015, "lâché" son bébé du 7e étage. Cette trentenaire, qui a demandé pardon au père de l'enfant après sa mort, encourt désormais la prison à perpétuité.
Les faits remontent à août 2015. Un jour de ce mois-là, Myriam D. a “lâché” son bébé de 10 mois du 7e étage d’un immeuble de Paris. Jusqu’à jeudi, elle comparaît devant la justice après avoir ainsi causé la mort de l’enfant.
Cette femme de 34 ans avait rencontré le futur père de son enfant sur un site mettant en relation des personnes souhaitant être parents. Elle s’était mis d’accord avec Guillaume, un homme homosexuel, pour que tous deux aient un enfant sans passer par une relation sexuelle, via une “insémination artificielle artisanale”. Citée par 20 Minutes, la prévenue a ainsi déclarée s’être “injectée le sperme avec une pipette de Doliprane. Sur le site internet, ils expliquaient comment faire un enfant comme ça.”
Elle “laisse partir” son bébé après sa rupture avec le père de l’enfant
Mais trois jours avant le drame, Guillaume fait savoir à Myriam qu’il ne désire plus vivre avec elle, et de rompre par la même occasion l’accord établi avec elle. La trentenaire a raconté avoir été prise d’une “grosse angoisse” au moment de ramener l’enfant, Raphaël, à son père. Et de poursuivre :
“Je me sentais attirée par le vide. J’ai eu envie de sauter avec mon bébé. Je ne sais pas ce qui m’a pris, j’ai écarté le bras, je l’ai laissé partir”.
“Un enfant, c’est ce qu’il y a de plus beau au monde”
Myriam avait procédé de la même façon pour accoucher d’un premier enfant, né quelques mois avant la grossesse de Raphaël. À la cour, elle a ainsi indiqué avoir réitéré l’expérience pour avoir “un autre bébé, en bonne santé cette fois”, le premier étant apparu trisomique.
Cette femme “dégoûtée” du sexe et atteinte d’une “phobie du toucher” selon une psychologue dit avoir été violée et battue par son père adoptif. Des experts la décrivent comme étant “impulsive”, “très fragile” et “dépressive”, elle qui a touché à la drogue durant son adolescence et tenté de se suicider à plusieurs reprises.
Alors enceinte de Raphaël, Myriam a voulu avorter, possiblement suite à la détérioration de sa relation de couple avec Guillaume, avant de songer à l’abandonner l’enfant à sa naissance. “Je m’étais promis que quand j’aurais des enfants, jamais je ne les taperai. […] Un enfant, c’est ce qu’il y a de plus beau au monde”, a ajouté la prévenue qui encourt la prison à perpétuité.